Laurent Vilarem - Dérivé Com
Pour cette nouvelle date sold-out (à Montpellier, le 21 Février 2009, ndlr), Alice RUSSELL et son groupe nous ont livré un set live redoutable et généreux.
Chaleureuse et détendue, la chanteuse anglaise a répondu à nos questions juste avant de rejoindre un public montpelliérain complice et alléché.
Bonsoir Alice, ravis de vous avoir avec nous ce soir à Montpellier pour cette soirée organisée par Cosmic Groove. Vous débarquez fraîchement en France. Vous étiez à Nice hier soir pour l’ouverture de votre tournée européenne. Vos impressions ?
Très cool et Méli-Mélo. Le lieu est superbe. Il y avait un public nombreux, très mélangé. Des enfants, des grands parents. C’était un public assis, de tous les âges. On reste plus habitué aux clubs mais au final, le public s’est quand même levé et a dansé !
Quel est votre ressenti pour ce retour à la scène, cette nouvelle tournée ?
Je suis vraiment très excitée de reprendre la route et de retrouver cette énergie si particulière. Nous revenons tout juste d’une belle semaine de vacances en Australie et nous voilà en France ! On est curieux de ce que la suite nous réserve.
L’écriture de votre dernier album « Pot of Gold » date de 2006 et l’album à finalement traversé la manche fin 2008 grâce au label DIFFER-ANT.
Il a dû vous arriver un bon paquet de choses depuis ?
Oui ça été un période très intense de préparation.
Beaucoup de répétitions, quelques escapades enrichissantes et de belles tournées.
Ca vous paraît déjà loin ?
Il faut reconnaître qu’il est parfois délicat de revenir sur une musique enregistrée plusieurs années en arrière, même si c’est la nôtre.
Ce délai peut être frustrant, mais nous l’utilisons très naturellement pour revisiter pleinement chaque morceau avec le groupe, en faire un éclairage musical particulier et leur donner une nouvelle vie en quelque sorte.
C’est un exercice de souplesse qui fait partie de notre approche de la musique et de notre métier. Pour moi tout le jeu consiste à garder le fil entre le studio et le live.
Des souvenirs marquants ?
Nous sommes allés nous produire sur scène aux Etats-unis à plusieurs reprises, défricher de nouvelles contrées. Ca été une expérience folle pour nous tous. On y retourne prochainement en mars avant une date à Istanbul. C’est génial.
Au moment de votre « Pot of Gold » vous aviez fait le choix des circuits indépendants pour sortir et promouvoir votre musique.
Êtes vous satisfaite de la tournure que les choses ont prises et souhaitez vous continuer l’aventure pour le prochain ?
Oui ! Sans hésiter oui ! Nous avions commencé avec l’excellent label anglais indépendant TRU THOUGHTS maintenant nous poussons nous-même nos disques. C’est beaucoup plus de travail et d’investissement à tous les niveaux.
Mais également une approche plus globale de la musique. Sans oublier la gestion de droits. Ce n'est pas négligeable.
Nous avons des amis artistes signés en major qui ont vu leur album repoussé, balayé par d’autres événements. Ça pèse lourd au final.
Cela vous permet-il de mieux maîtriser le timing des événements ?
Oui à condition d’être bien distribué.
Que tirez vous de cette expérience de ces méthodes et circuits indépendants ?
Tout d’abord le goût particulier d’avoir moins de compromis à faire.
Pour « Pot Of Gold » nous voulions un album vivant, direct, proche de l’énergie du live. Mais aussi une musique humble et honnête qui échappe à la pression d’une attente extérieure.
Nous avons pu ainsi véritablement orienter notre musique et éviter les tentations et sollicitations intempestives.
Vous travaillez depuis plusieurs années avec le musicien et producteur anglais TM JUKE. Comment l’avez vous rencontré pour la première fois ?
Et bien très simplement. C’était via notre label Tru THOUGHTS. Il bossait à l’époque sur son premier album « Maps from the wilderness » et j’étais dans les parages.
Qu’est ce qui a déclenché votre collaboration artistique ?
Nous avons fait quelques morceaux ensemble sur l’album « Hurry On ».
Et là, j’ai tout de suite apprécié sa méthode, sa capacité de travail. Il va très vite pour mettre en forme ses idées musicales et puis... On se fend la poire.
Du coup, ça bosse dur, c’est très efficace mais tout reste léger.
On partage aussi un goût sans faille pour toutes les musiques électroniques, punk, soul ou même classique. On reste tous les deux à l’affût de nouveaux sons, de démarches originales.
Comment définir sa « patte » musicale en tant que réalisateur ?
C’est une combinaison de choses. C’est difficile à expliquer, à définir. Je pense qu’il est avant en quête permanente de nouveauté. Il est DJ, court tous les clubs en vue. Il a une grande capacité à intégrer de très nombreux styles musicaux et les faire rejaillir à travers son prisme personnel.
Vos nouvelles directions ?
Pour le prochain album, pas mal d’influences Punky Electro.
J’ai toujours été à fond dedans mais là je leur laisse la place dans ma musique.
C’est pour le prochain album, dans les tuyaux. J’aimerais partager ça tout de suite et avec le plus grand nombre mais il faut attendre encore un peu.
C’est le jeu.
Et du coté de la production et réalisation artistique ?
Nous avons pris quelques jours entre 2 tournées pour jeter des pistes. De là, sont sorties des productions qui laissent désormais la place à l’électronique. L’écriture reste toujours soul bien entendu, mais on y a injecté des sources et des sons plus fous, plus pointus.
Participez vous directement à la réalisation cette fois ci ?
Oui mais c’est avant tout un échange. On est dans le partage.
J’ai été impliquée dans bon nombre de choix de production ou d’arrangements musicaux mais également sur les étapes finales de mixage. Nous étions ensemble, soudés dans les choix.
Sur scène, que recherchez vous avec le groupe ? le public ?
C’est très mouvant bien sur mais globalement je dirais un équilibre qui nous permet avant tout d’être libérés, confortables entre nous sur le plateau. De là découle tout le reste, notamment la relation avec le public. Nous travaillons ensemble avec les mêmes musiciens depuis cinq ans. On pense sincèrement avoir trouvé une complicité presque « familiale ».
Quelle part laissez vous à l’improvisation ?
En live, on a toujours laissé des parties ouvertes pour le fun car les structures le permettent. Mais il faut dire que TM JUKE n’est pas des notre sur cette tournée. Il a fait un break car sa femme attend un bébé. Nous avons donc un nouveau guitariste. Pour le moment, ça laisse un peu moins de place à l’improvisation car nous devons repenser le set avec lui.
Quelques invités ?
Oui, Kathrine (de Boer) de Belleruche et d’autre en prévision. Je l’adore. A suivre.
Lors de vos tournées ou de vos dates lointaines, y’a t’il un club ou vous sous sentiez comme à la maison ?
Oui. Il y a par exemple le « Mojito » à San Francisco. Accueil super chaleureux.
Je pense aussi à la « Maroquinerie » à Paris. Je l’associe à de supers souvenirs.
Nous avions fait à l’époque nos toutes premières scènes avec What The Funk et Soulist. C’était énorme. Je garde en mémoire l’esprit de cercle. Ca amène une proximité et une grande chaleur avec le public.
Une « claque » récente en live de l’autre coté de la barrière ?
Grace Jones ! je l’ai vue en janvier de cette année et Oh mon dieu…Elle est vraiment tripante... C’est un spectacle intégral, complètement fou. Elle change de costume quasiment à chaque morceau tout en parlant au public en même temps. C’est redoutable, foisonnant et de très grande classe. Elle navigue entre disponibilité, tendresse. Ce qui ne l’empêche pas de casser toutes les barrières, d’exploser le cadre, mine de rien. Je la considère comme une chanteuse « soul », mais vraiment hors norme.
Avez vous rencontré des artistes ou producteurs français avec qui vous auriez envie de travailler ?
Pas encore. Les occasions sont rares. Il y a Boob qui nous a livré un excellent remix de «Hurry On». J’ai apprécié la démarche.
D’ailleurs nous cherchons à finaliser en ce moment même un album de remixes et la porte est ouverte ! Dans ce cadre, les propositions ont fusé de toutes part. Des Etats Unis, de France, UK , etc..
C’est une démarche excitante car c’est une relecture de notre musique qui nous échappe pour une grande part.
On laisse les titres à dispositions sur notre site internet pour cela.
Quelle deadline ?
Il faut se dépêcher c’est fin mars je crois. J’ai vraiment hâte de voir ce qui va sortir de tout ça
Merci Alice . On vous laisse rejoindre la scène de la Victoire 2 .
On vous souhaite une belle tournée et comme disent les canadiens
« A la revoyure »
Merci à vous tous ! Big Up ! « A bientôt »
Interview et Traduction Naomi JAUNEAUD pour WEGOFUNK
(21 Février 2009)
Chaleureuse et détendue, la chanteuse anglaise a répondu à nos questions juste avant de rejoindre un public montpelliérain complice et alléché.
Bonsoir Alice, ravis de vous avoir avec nous ce soir à Montpellier pour cette soirée organisée par Cosmic Groove. Vous débarquez fraîchement en France. Vous étiez à Nice hier soir pour l’ouverture de votre tournée européenne. Vos impressions ?
Très cool et Méli-Mélo. Le lieu est superbe. Il y avait un public nombreux, très mélangé. Des enfants, des grands parents. C’était un public assis, de tous les âges. On reste plus habitué aux clubs mais au final, le public s’est quand même levé et a dansé !
Quel est votre ressenti pour ce retour à la scène, cette nouvelle tournée ?
Je suis vraiment très excitée de reprendre la route et de retrouver cette énergie si particulière. Nous revenons tout juste d’une belle semaine de vacances en Australie et nous voilà en France ! On est curieux de ce que la suite nous réserve.
L’écriture de votre dernier album « Pot of Gold » date de 2006 et l’album à finalement traversé la manche fin 2008 grâce au label DIFFER-ANT.
Il a dû vous arriver un bon paquet de choses depuis ?
Oui ça été un période très intense de préparation.
Beaucoup de répétitions, quelques escapades enrichissantes et de belles tournées.
Ca vous paraît déjà loin ?
Il faut reconnaître qu’il est parfois délicat de revenir sur une musique enregistrée plusieurs années en arrière, même si c’est la nôtre.
Ce délai peut être frustrant, mais nous l’utilisons très naturellement pour revisiter pleinement chaque morceau avec le groupe, en faire un éclairage musical particulier et leur donner une nouvelle vie en quelque sorte.
C’est un exercice de souplesse qui fait partie de notre approche de la musique et de notre métier. Pour moi tout le jeu consiste à garder le fil entre le studio et le live.
Des souvenirs marquants ?
Nous sommes allés nous produire sur scène aux Etats-unis à plusieurs reprises, défricher de nouvelles contrées. Ca été une expérience folle pour nous tous. On y retourne prochainement en mars avant une date à Istanbul. C’est génial.
Au moment de votre « Pot of Gold » vous aviez fait le choix des circuits indépendants pour sortir et promouvoir votre musique.
Êtes vous satisfaite de la tournure que les choses ont prises et souhaitez vous continuer l’aventure pour le prochain ?
Oui ! Sans hésiter oui ! Nous avions commencé avec l’excellent label anglais indépendant TRU THOUGHTS maintenant nous poussons nous-même nos disques. C’est beaucoup plus de travail et d’investissement à tous les niveaux.
Mais également une approche plus globale de la musique. Sans oublier la gestion de droits. Ce n'est pas négligeable.
Nous avons des amis artistes signés en major qui ont vu leur album repoussé, balayé par d’autres événements. Ça pèse lourd au final.
Cela vous permet-il de mieux maîtriser le timing des événements ?
Oui à condition d’être bien distribué.
Que tirez vous de cette expérience de ces méthodes et circuits indépendants ?
Tout d’abord le goût particulier d’avoir moins de compromis à faire.
Pour « Pot Of Gold » nous voulions un album vivant, direct, proche de l’énergie du live. Mais aussi une musique humble et honnête qui échappe à la pression d’une attente extérieure.
Nous avons pu ainsi véritablement orienter notre musique et éviter les tentations et sollicitations intempestives.
Vous travaillez depuis plusieurs années avec le musicien et producteur anglais TM JUKE. Comment l’avez vous rencontré pour la première fois ?
Et bien très simplement. C’était via notre label Tru THOUGHTS. Il bossait à l’époque sur son premier album « Maps from the wilderness » et j’étais dans les parages.
Qu’est ce qui a déclenché votre collaboration artistique ?
Nous avons fait quelques morceaux ensemble sur l’album « Hurry On ».
Et là, j’ai tout de suite apprécié sa méthode, sa capacité de travail. Il va très vite pour mettre en forme ses idées musicales et puis... On se fend la poire.
Du coup, ça bosse dur, c’est très efficace mais tout reste léger.
On partage aussi un goût sans faille pour toutes les musiques électroniques, punk, soul ou même classique. On reste tous les deux à l’affût de nouveaux sons, de démarches originales.
Comment définir sa « patte » musicale en tant que réalisateur ?
C’est une combinaison de choses. C’est difficile à expliquer, à définir. Je pense qu’il est avant en quête permanente de nouveauté. Il est DJ, court tous les clubs en vue. Il a une grande capacité à intégrer de très nombreux styles musicaux et les faire rejaillir à travers son prisme personnel.
Vos nouvelles directions ?
Pour le prochain album, pas mal d’influences Punky Electro.
J’ai toujours été à fond dedans mais là je leur laisse la place dans ma musique.
C’est pour le prochain album, dans les tuyaux. J’aimerais partager ça tout de suite et avec le plus grand nombre mais il faut attendre encore un peu.
C’est le jeu.
Et du coté de la production et réalisation artistique ?
Nous avons pris quelques jours entre 2 tournées pour jeter des pistes. De là, sont sorties des productions qui laissent désormais la place à l’électronique. L’écriture reste toujours soul bien entendu, mais on y a injecté des sources et des sons plus fous, plus pointus.
Participez vous directement à la réalisation cette fois ci ?
Oui mais c’est avant tout un échange. On est dans le partage.
J’ai été impliquée dans bon nombre de choix de production ou d’arrangements musicaux mais également sur les étapes finales de mixage. Nous étions ensemble, soudés dans les choix.
Sur scène, que recherchez vous avec le groupe ? le public ?
C’est très mouvant bien sur mais globalement je dirais un équilibre qui nous permet avant tout d’être libérés, confortables entre nous sur le plateau. De là découle tout le reste, notamment la relation avec le public. Nous travaillons ensemble avec les mêmes musiciens depuis cinq ans. On pense sincèrement avoir trouvé une complicité presque « familiale ».
Quelle part laissez vous à l’improvisation ?
En live, on a toujours laissé des parties ouvertes pour le fun car les structures le permettent. Mais il faut dire que TM JUKE n’est pas des notre sur cette tournée. Il a fait un break car sa femme attend un bébé. Nous avons donc un nouveau guitariste. Pour le moment, ça laisse un peu moins de place à l’improvisation car nous devons repenser le set avec lui.
Quelques invités ?
Oui, Kathrine (de Boer) de Belleruche et d’autre en prévision. Je l’adore. A suivre.
Lors de vos tournées ou de vos dates lointaines, y’a t’il un club ou vous sous sentiez comme à la maison ?
Oui. Il y a par exemple le « Mojito » à San Francisco. Accueil super chaleureux.
Je pense aussi à la « Maroquinerie » à Paris. Je l’associe à de supers souvenirs.
Nous avions fait à l’époque nos toutes premières scènes avec What The Funk et Soulist. C’était énorme. Je garde en mémoire l’esprit de cercle. Ca amène une proximité et une grande chaleur avec le public.
Une « claque » récente en live de l’autre coté de la barrière ?
Grace Jones ! je l’ai vue en janvier de cette année et Oh mon dieu…Elle est vraiment tripante... C’est un spectacle intégral, complètement fou. Elle change de costume quasiment à chaque morceau tout en parlant au public en même temps. C’est redoutable, foisonnant et de très grande classe. Elle navigue entre disponibilité, tendresse. Ce qui ne l’empêche pas de casser toutes les barrières, d’exploser le cadre, mine de rien. Je la considère comme une chanteuse « soul », mais vraiment hors norme.
Avez vous rencontré des artistes ou producteurs français avec qui vous auriez envie de travailler ?
Pas encore. Les occasions sont rares. Il y a Boob qui nous a livré un excellent remix de «Hurry On». J’ai apprécié la démarche.
D’ailleurs nous cherchons à finaliser en ce moment même un album de remixes et la porte est ouverte ! Dans ce cadre, les propositions ont fusé de toutes part. Des Etats Unis, de France, UK , etc..
C’est une démarche excitante car c’est une relecture de notre musique qui nous échappe pour une grande part.
On laisse les titres à dispositions sur notre site internet pour cela.
Quelle deadline ?
Il faut se dépêcher c’est fin mars je crois. J’ai vraiment hâte de voir ce qui va sortir de tout ça
Merci Alice . On vous laisse rejoindre la scène de la Victoire 2 .
On vous souhaite une belle tournée et comme disent les canadiens
« A la revoyure »
Merci à vous tous ! Big Up ! « A bientôt »
Interview et Traduction Naomi JAUNEAUD pour WEGOFUNK
(21 Février 2009)
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