En tant que Number One, fer de lance, locomotive de la musique Noire, et après avoir fait du Rythm n' Blues, de la Soul, du Blues, du Jazz et surtout après avoir, excusez du peu, posé les bases d’une nouvelle musique (le funk donc, pour ceux qui viennent d’arriver), Mister Brown se devait d’explorer le genre, histoire de montrer qui commande. Peut-être aussi, sentant qu’il pouvait se faire déborder par les ailes, tenta t-il de montrer qu’il était capable de battre n’importe qui sur son propre terrain et qu’à partir de n’importe quelle vibe il pouvait faire parler la poudre…
Enregistré en 1971 entre Superbad et Hot Pants (donc pas durant une période de disette créative…) l’album surprend dès le départ. Rien que sur le visuel de la pochette, aucune indication ne permet de se donner ne serait-ce qu’une vague idée du contenu, sauf peut-être le splendide pantalon bariolé.
Le Soul Brother Number One voyage ici avec le minimum : basse / batterie / guitare / clavier. Formation très serrée, aucun cuivre à l’horizon, les équipages habituels de 2 batteurs, 2 bassistes, plusieurs guitares, tout ça est resté à la maison, seule la rythmique de fer est de la partie. Tarif identique pour les paroles : pas de slogan revendicatif, ou de leitmotiv entêtant, pas même un « Uh ! » ou un « Hit Me ! » à se mettre sous la dent. A peine peut-on percevoir ça et là un grommèlement et encore il faut être attentif. Juste des instrus funk-rock dépouillées sur lesquelles il retrouve son instrument de prédilection : le clavier. Et là encore, les conventions sont bousculées : le boogie-woogie des premières heures fait place à des solos acides et psychédéliques se tirant la bourre avec une guitare électrique qui joue sur un registre identique.
Le temps d’un album, James abandonne les fondamentaux de son funk hypnotique pour expérimenter ces sons distordus dont la jeunesse semble être cliente. C’est bien connu, l’acide est le meilleur ami du psyché et nombre de productions ont vu le jour dans des flots de LSD. Le problème c’est que James, à l’époque, est clean. Les substances illicites sont proscrites au sein de son groupe et la perte de contrôle à des fins créatives ne fait pas partie de son arsenal. Droit et raide comme un Rocco des grands soirs son ascétisme fait garder trop d’adhérence au sol à l’album. Pour être clair, il lui aurait fallu la même dose de folie et peut-être le même carburant que Funkadelic et consorts pour pouvoir se lâcher totalement et partir dans de réelles envolées psychédéliques.
Malgré tout, et même s’il n’atteint jamais le début d’un délire de Bernie Worrell, le Godfather balance 2 faces de bonnes instrus qui ont en plus le mérite de le sortir de ses productions habituelles au sens JamesBrownien du terme. Un album bien moins anecdotique que ce qu’on peut parfois en entendre.
Surprenant.
Enregistré en 1971 entre Superbad et Hot Pants (donc pas durant une période de disette créative…) l’album surprend dès le départ. Rien que sur le visuel de la pochette, aucune indication ne permet de se donner ne serait-ce qu’une vague idée du contenu, sauf peut-être le splendide pantalon bariolé.
Le Soul Brother Number One voyage ici avec le minimum : basse / batterie / guitare / clavier. Formation très serrée, aucun cuivre à l’horizon, les équipages habituels de 2 batteurs, 2 bassistes, plusieurs guitares, tout ça est resté à la maison, seule la rythmique de fer est de la partie. Tarif identique pour les paroles : pas de slogan revendicatif, ou de leitmotiv entêtant, pas même un « Uh ! » ou un « Hit Me ! » à se mettre sous la dent. A peine peut-on percevoir ça et là un grommèlement et encore il faut être attentif. Juste des instrus funk-rock dépouillées sur lesquelles il retrouve son instrument de prédilection : le clavier. Et là encore, les conventions sont bousculées : le boogie-woogie des premières heures fait place à des solos acides et psychédéliques se tirant la bourre avec une guitare électrique qui joue sur un registre identique.
Le temps d’un album, James abandonne les fondamentaux de son funk hypnotique pour expérimenter ces sons distordus dont la jeunesse semble être cliente. C’est bien connu, l’acide est le meilleur ami du psyché et nombre de productions ont vu le jour dans des flots de LSD. Le problème c’est que James, à l’époque, est clean. Les substances illicites sont proscrites au sein de son groupe et la perte de contrôle à des fins créatives ne fait pas partie de son arsenal. Droit et raide comme un Rocco des grands soirs son ascétisme fait garder trop d’adhérence au sol à l’album. Pour être clair, il lui aurait fallu la même dose de folie et peut-être le même carburant que Funkadelic et consorts pour pouvoir se lâcher totalement et partir dans de réelles envolées psychédéliques.
Malgré tout, et même s’il n’atteint jamais le début d’un délire de Bernie Worrell, le Godfather balance 2 faces de bonnes instrus qui ont en plus le mérite de le sortir de ses productions habituelles au sens JamesBrownien du terme. Un album bien moins anecdotique que ce qu’on peut parfois en entendre.
Surprenant.
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LIENS
Site Officiel de James Brown
Funky Stuff Super site avec forum consacré à l'univers JB
Wikipedia
Maceo Parker
Fred Wesley
Martha High
Marva Whitney
Pee Wee Ellis
Clyde Stubberfield & Jabo Starks
DOSSIER JAMES BROWN
Voir notre dossier JB regroupant toutes les chroniques, articles, news, interviews sur ce thème : James, Pee Wee, Maceo, Lyn Collins, Marva Witney...
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