Sharon Jones et ses Dap-Kings n’ont jamais fait 2 fois le même album, et si 100 Days, 100 Nights lorgnait vers Motown et une production moins brute, I Learned The Hard Way confirme la tendance : la Géorgienne nucléaire et les Dap ont définitivement laissé leur funk primal derrière eux pour se concentrer désormais sur des titres plus léchés et moins frontaux, préférant aller draguer du côté de Curtis Mayfield et de ses Impressions, de Ray Charles et plus largement du Rhythm And Blues cuvée fin 60’s. Plus sophistiqué, plus arrangé et principalement axé sur des ballades (hormis Money, la seule grenade funk de l’album sur laquelle Sharon lâche la bête), I Learned The Hard Way ne sombre pourtant jamais dans la mièvrerie des ballades sur-arrangées. Qualité Daptone oblige, il n’y met d’ailleurs pas le moindre orteil et Gabe Roth, en enrichissant les titres de cordes gracieuses, de cuivres solennels et de backing vocals, affirme du même coup un talent de producteur bien plus étendu que son habituelle patte funk ne le laissait supposer.
Grande chanteuse.
Grand groupe.
Grand producteur.
Grand album.
Indispensable.
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Grand album.
Indispensable.