1999. Nottingham. Prenez quatre musiciens anglais. Bien sûr vous ne les prenez pas au hasard, mais parce que leurs CV alignent des références solides : Justin Dodsworth fut clavier pour Lee Scratch Perry ou Ron Wood et Anthony Reed, guitariste, est diplômé en Jazz de l’Université de Leeds. L’assemblage vous donne un mélange d’influences aussi diverses et variées que Boogaloo Joe Jones, les Meters, Bob Dylan, les Mohawks, Jimi Hendrix ou les Who. Confiez à vos petits gars une mission en apparence simple : cracher du groove jusqu’à en perdre haleine.
2006. Après plusieurs années à affûter le tranchant de leur son sur les scènes anglaises ou européennes et après quelques missions éclairs sur 45t, il ne vous reste plus qu’à lancer votre équipe comme une bombe sur un public convié à un innocent « picnic »... Oublié le babybel sur les parkings de l’autoroute des vacances, envolés la nappe à carreau et le poulet rôti sur la plage de Dunkerque. Ce pique-nique là explose le salon de jardin à coup de « raw funk » et de « heavy soul jazz » et il remplace la tarte aux pommes de Tata Josette par un « gâteau érotique » chaud comme la braise.
A écouter les Stoned Soul Picnic on ne peut s’empêcher de penser aux New Mastersounds : la formation minimale (basse, batterie, guitare, claver) et les références musicales sont communes, le talent des instrumentistes est équivalent. Les instrumentaux énergiques, percutants et accrocheurs (Boogaloo Baby, Vote For Number 6) évoquent les Meters, ou plus près de nous les Lefties Soul Connection, tandis que des grooves jazzy extrêmement solides s’aventurent vers les productions Blue Note sixties (Hip Joint, mon morceau préféré de l’album). L’orgue hammond, ingrédient cher aux frangins cuistots de chez Soul Cookers, est ici en très bonne position et bénéficie des caresses d’un maître-queue de grand talent. Sous les doigts de Justin Dodsworth il bondit, virevolte, s’égosille à plaisir. Et surtout, le menu se révèle beaucoup moins monotone que celui de la cantine, grâce à la participation de quelques musiciens qui font évoluer avec bonheur la formation de base : la voix de Marika Ling sur Ain’t gonna tell no-one et Ready for Seven, celle de Dave « Stickman » Higgins sur Soulfood Preacher, et le sax de Carl Stanley, collaborateur de Roy Ayers, sur Get Off The Bus. Et le tout de finir dans un orgasme pâtissier (Erotic Cakes) particulièrement communicatif. Un vrai album donc, qui montre l’étendue du talent de ce combo anglais et qui, par l'intermédiaire de Soul Cookers , montre qu'en France aussi on s'intéresse au vrai funk pur et dur.
Tracklist et extraits (mp3) :
1. Boogaloo Baby (re-recorded version)
2. Count Me Out
3. Ain't Gonna Tell No-One
4. Get Off The Bus
5. Soul Food Preacher
6. The Grinder (Pt.1)
7. The Grinder (Pt.2)
8. Hip Joint
9. Hardtop 22
10. Ready For Seven
11. Vote For Number 6
12. Erotic Cakes
2006. Après plusieurs années à affûter le tranchant de leur son sur les scènes anglaises ou européennes et après quelques missions éclairs sur 45t, il ne vous reste plus qu’à lancer votre équipe comme une bombe sur un public convié à un innocent « picnic »... Oublié le babybel sur les parkings de l’autoroute des vacances, envolés la nappe à carreau et le poulet rôti sur la plage de Dunkerque. Ce pique-nique là explose le salon de jardin à coup de « raw funk » et de « heavy soul jazz » et il remplace la tarte aux pommes de Tata Josette par un « gâteau érotique » chaud comme la braise.
A écouter les Stoned Soul Picnic on ne peut s’empêcher de penser aux New Mastersounds : la formation minimale (basse, batterie, guitare, claver) et les références musicales sont communes, le talent des instrumentistes est équivalent. Les instrumentaux énergiques, percutants et accrocheurs (Boogaloo Baby, Vote For Number 6) évoquent les Meters, ou plus près de nous les Lefties Soul Connection, tandis que des grooves jazzy extrêmement solides s’aventurent vers les productions Blue Note sixties (Hip Joint, mon morceau préféré de l’album). L’orgue hammond, ingrédient cher aux frangins cuistots de chez Soul Cookers, est ici en très bonne position et bénéficie des caresses d’un maître-queue de grand talent. Sous les doigts de Justin Dodsworth il bondit, virevolte, s’égosille à plaisir. Et surtout, le menu se révèle beaucoup moins monotone que celui de la cantine, grâce à la participation de quelques musiciens qui font évoluer avec bonheur la formation de base : la voix de Marika Ling sur Ain’t gonna tell no-one et Ready for Seven, celle de Dave « Stickman » Higgins sur Soulfood Preacher, et le sax de Carl Stanley, collaborateur de Roy Ayers, sur Get Off The Bus. Et le tout de finir dans un orgasme pâtissier (Erotic Cakes) particulièrement communicatif. Un vrai album donc, qui montre l’étendue du talent de ce combo anglais et qui, par l'intermédiaire de Soul Cookers , montre qu'en France aussi on s'intéresse au vrai funk pur et dur.
Tracklist et extraits (mp3) :
1. Boogaloo Baby (re-recorded version)
2. Count Me Out
3. Ain't Gonna Tell No-One
4. Get Off The Bus
5. Soul Food Preacher
6. The Grinder (Pt.1)
7. The Grinder (Pt.2)
8. Hip Joint
9. Hardtop 22
10. Ready For Seven
11. Vote For Number 6
12. Erotic Cakes