Esther Phillips - Anthology

Vendredi 11 Juin 2004

Soul Brother Records
2004


Esther Phillips -  Anthology
Chanteuse à la voix inhabituelle, Esther Phillips eut un parcours artistique chaotique : découverte par Johnny Otis en 1949, elle débute sa carrière discographique dès 1950 à l’âge de 14 ans et se voit propulsée N°1 du top R&B aux U.S.A. la même année. En 1954, elle se retire de la scène musicale. Elle revient en 1960 avec le titre « Release Me » avant de signer sur Atlantic en 1963. Elle reste avec ce label jusqu'en 1970 et marque par deux fois les 'charts', en 1964 avec le titre "And I Love Him" et en 1966 avec "When A Woman Loves A Man", réponse au standard "When A Man Loves A Woman" de Percy Sledge.
De 1971 à 1978, elle sort neuf albums chez CTI, label jazz-funk de Creed Taylor . Cette anthologie s’arrête principalement sur cette période, où, musicalement, le meilleur s’est souvent accompagné du pire : le meilleur, c’est une soul mâtinée de jazz et de blues portée par une voix nasale très personnelle et très technique. Les compositions sont des standards de grands compositeurs, tels Gil Scott-Heron (le fameux « Home is where the hatred is », titre prophétique, Esther étant accro aux drogues dures), Bill Withers (« Use Me »),
Allen Toussaint, la méconnue Carole King, ou encore Joe Cocker, pour la première partie du disque. Les arrangements très riches sont caractéristiques des productions CTI, entre musiciens maisons, grands noms de cette époque (George Benson, Bernard Purdie, Ron Carter, Hank Crawford, Hubert Laws) et sections cordes luxuriantes. Ces titres, tirés des six premiers albums sont les plus intéressants de sa carrière et valent l’écoute de ce disque, qui privilégie les classiques ou les titres intimistes comme « That’s all right with me », ballade magnifique digne du meilleur Rythm’n’Blues.
A partir de « From a Whisper to a Scream », en 1975, la chanteuse se tourne, commerce oblige, vers des sons plus discos. Le résultat est plus ou moins heureux, les compositions devenant un peu plus fades et sa voix s’accordant étrangement avec ce style musical.
Dernière partie de cette compilation, les titres plus méconnus enregistrés chez Mercury de 1978 à sa mort prématurée en 1984. Plus calme, plus apaisée, Esther Phillips disposa lors de son contrat sur ce label d’une liberté artistique qui lui fit défaut jusqu’ici. Les titres privilégient
les mid-tempos. On retiendra les deux derniers titres produits par Harvey Mason .
Au final un disque honnête, non indispensable pour les connaisseurs mais conseillés pour les néophytes qui n’auraient pas les compilations précédemment sorties.

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Vincent Godard


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