C’est avec impatience que le public parisien attendait le retour de Gil Scott-Heron après les concerts avortés de juillet 2009. Les deux shows prévus au New Morning le 10 mai affichaient logiquement complet. Le premier, prévu à 19h30, s’est achevé avec plus d’une heure de retard, marquant ainsi une longue attente sous la pluie, qui a cependant permis à ceux qui patientaient de se faire une idée de la prestation à venir. Sa puissante voix, le son des instruments et surtout les applaudissements d’une salle sans cesse en demande parvenaient vivement à l’extérieur.
Vers 22h40, Gil Scott Heron arrive finalement seul sur la scène du New Morning, débutant comme à son habitude sa performance par quelques mots teintés d’un humour et d’une dérision qui le caractérisent. Ses concerts laissent ainsi une grande place à des anecdotes qui créent un lien et favorisent la communication avec le public. L’évocation du volcan islandais au nom imprononçable, des rappeurs qui ont utilisé sa musique, ou encore le constat de l’impossibilité de jouer tous les titres réclamés, attestent de l’interaction continue entre lui et son auditoire. Autre propos récurrent durant ses concerts, l’invention de métiers usant de la terminaison "ology", qui ne manque pas de faire travailler l’imagination des spectateurs, et confère à ses performances une dimension comique qui contraste avec l’émotion dégagée par ses titres.
Blue Collar, magistralement interprété en solo au Rhodes, ouvre le concert de la meilleure des manières et prouve que son talent est inaltéré par les années. Si le timbre s’est durci, la chaleur qui caractérise sa voix est quant à elle toujours présente. Peu de chanteurs peuvent d’ailleurs se vanter de transmettre autant d’émotion. Toujours seul, il entame ensuite un spoken word sur les saisons en introduction du classique Winter in America, visiblement l’un des titres favoris du public. Ses musiciens le rejoignent ensuite pendant le poignant We Almost Lost Detroit. Une entrée en douceur qui laisse place à un entraînant Work For Peace, durant lequel ils servent à merveille Gil Scott-Heron. Composé d’un percussionniste, le fidèle Tony Duncanson, d’un claviériste-harmoniciste, Glen Turner, et d’un saxophoniste-flûtiste-claviériste, Carl Cornwell, il s’agit d’un groupe plutôt atypique, qui s’adapte parfaitement au répertoire du poète. A noter l’absence de la talentueuse pianiste Kim Jordan, qui l’accompagne pourtant depuis de nombreuses années.
I’ll Take Care of You, seul titre du dernier opus interprété, l’amène à quitter son Rhodes. Il propose une version poignante, aux frontières du blues et de la soul, de la ballade de Brook Benton, un des grands moments de cette soirée. Avant un rappel, ce sera au tour de la célèbre Bottle d’enivrer le New Morning. Le rythme dynamique et le long solo de Tony Duncanson n’ont pas manqué de faire danser et sourire, malgré le thème du morceau. Le concert s’achèvera sur Better Days Ahead, après environ deux heures de communion entre un artiste et son public visiblement heureux de se retrouver.
Avec ce retour sur scène et un nouvel album qui n’a pas laissé indifférent, Gil Scott-Heron a su justifier son statut d’artiste d’exception, dont le charisme reste intact malgré les épreuves de la vie. Ceux qui l’ont raté au New Morning auront normalement la possibilité de se rattraper lors de Jazz à la Villette en septembre, puisqu’il fait partie de la programmation du festival, toujours de grande qualité. Il partagera l’affiche avec l’un de ses plus talentueux héritiers, l’imprévisible Saul Williams.
Setlist :
http://www.setlist.fm/setlist/gil-scott-heron/2010/new-morning-paris-france-6bd4e28e.html
- Blue Collar
- Winter in America
- We Almost Lost Detroit
- Work for Peace
- Three Miles Down
- I'll Take Care of You
- Did You Hear What They Said?
- Home Is Where the Hatred Is
- The other side
- The Bottle
Encore:
- Better days ahead
Vers 22h40, Gil Scott Heron arrive finalement seul sur la scène du New Morning, débutant comme à son habitude sa performance par quelques mots teintés d’un humour et d’une dérision qui le caractérisent. Ses concerts laissent ainsi une grande place à des anecdotes qui créent un lien et favorisent la communication avec le public. L’évocation du volcan islandais au nom imprononçable, des rappeurs qui ont utilisé sa musique, ou encore le constat de l’impossibilité de jouer tous les titres réclamés, attestent de l’interaction continue entre lui et son auditoire. Autre propos récurrent durant ses concerts, l’invention de métiers usant de la terminaison "ology", qui ne manque pas de faire travailler l’imagination des spectateurs, et confère à ses performances une dimension comique qui contraste avec l’émotion dégagée par ses titres.
Blue Collar, magistralement interprété en solo au Rhodes, ouvre le concert de la meilleure des manières et prouve que son talent est inaltéré par les années. Si le timbre s’est durci, la chaleur qui caractérise sa voix est quant à elle toujours présente. Peu de chanteurs peuvent d’ailleurs se vanter de transmettre autant d’émotion. Toujours seul, il entame ensuite un spoken word sur les saisons en introduction du classique Winter in America, visiblement l’un des titres favoris du public. Ses musiciens le rejoignent ensuite pendant le poignant We Almost Lost Detroit. Une entrée en douceur qui laisse place à un entraînant Work For Peace, durant lequel ils servent à merveille Gil Scott-Heron. Composé d’un percussionniste, le fidèle Tony Duncanson, d’un claviériste-harmoniciste, Glen Turner, et d’un saxophoniste-flûtiste-claviériste, Carl Cornwell, il s’agit d’un groupe plutôt atypique, qui s’adapte parfaitement au répertoire du poète. A noter l’absence de la talentueuse pianiste Kim Jordan, qui l’accompagne pourtant depuis de nombreuses années.
I’ll Take Care of You, seul titre du dernier opus interprété, l’amène à quitter son Rhodes. Il propose une version poignante, aux frontières du blues et de la soul, de la ballade de Brook Benton, un des grands moments de cette soirée. Avant un rappel, ce sera au tour de la célèbre Bottle d’enivrer le New Morning. Le rythme dynamique et le long solo de Tony Duncanson n’ont pas manqué de faire danser et sourire, malgré le thème du morceau. Le concert s’achèvera sur Better Days Ahead, après environ deux heures de communion entre un artiste et son public visiblement heureux de se retrouver.
Avec ce retour sur scène et un nouvel album qui n’a pas laissé indifférent, Gil Scott-Heron a su justifier son statut d’artiste d’exception, dont le charisme reste intact malgré les épreuves de la vie. Ceux qui l’ont raté au New Morning auront normalement la possibilité de se rattraper lors de Jazz à la Villette en septembre, puisqu’il fait partie de la programmation du festival, toujours de grande qualité. Il partagera l’affiche avec l’un de ses plus talentueux héritiers, l’imprévisible Saul Williams.
Setlist :
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- Winter in America
- We Almost Lost Detroit
- Work for Peace
- Three Miles Down
- I'll Take Care of You
- Did You Hear What They Said?
- Home Is Where the Hatred Is
- The other side
- The Bottle
Encore:
- Better days ahead
LIENS
gilscottheron.free.fr
www.gilscottheron.com
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Tous nos articles sur Gil Scott-Heron [>>> ici]http://www.wegofunk.com/search/gil+scott+heron/
AGENDA
Gil Scott-Heron en concert >>> voir les dates
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