Rubber Orchestras ?
Ce nom vient d’un poème de Ted Joans, un poète surréaliste noir américain, dans ce poème il a un vers qui dit « I visit rubber orchestra ». En le lisant, je me suis dit que ça serait un bon nom pour l’album et pour le livre car c’est exactement ce que je voulais faire : créer des chansons qui se révèlent au moment où vous les expérimentez. L’idée c’est que les choses ne sont pas fixes et que le mouvement suivant est toujours une surprise, vous ne savez jamais vraiment ce qui va arriver. C’est aussi l’idée même du caoutchouc qui a cette faculté de pouvoir devenir quelque chose d’autre. Ca fait aussi référence au son qu’on a voulu avoir sur l’album, ce son crasseux Londonien. Le groove élastique.
Ce nouvel album est produit par Malcolm Catto (The Heliocentrics, Quantic), d’où vient cette collaboration ?
Je connais Malcolm depuis quelques années. Quand est venu le moment de choisir qui produirait l’album, on s’est retrouvé avec quelques noms sur la table, on a notamment pensé à Danger Mouse mais ça ne s’est pas fait, et finalement mon manager a proposé « Et pourquoi pas Malcolm ? Vous vous connaissez, vous avez déjà bossé ensemble, il a son propre studio… ». J’ai tout de suite répondu oui ! Même si l’idée ne m’avait jamais effleurée l’esprit avant, elle était excellente !
C’était important de faire intervenir quelqu’un extérieur au groupe, quelqu’un avec une oreille plus neuve ?
Complètement, mais il fallait aussi qu’on se retrouve au niveau de l’état d’esprit et de « l’idéologie » au-delà du travail qu’on avait à faire ensemble. Malcolm est un vrai musicien pas du tout dans le star system, l’argent et les charts mais plutôt porté par l’idée de faire de la bonne musique. On a le même âge, on a écouté les mêmes choses, Jimi Hendrix, Fela, Marley, James Brown, donc on allait évidemment de le même sens.
Aujourd’hui sur album comme sur scène, tu as une vraie batterie, c’était une idée de Malcom ?
Non, l’idée était de moi. En fait, à la fin de la dernière tournée, je me suis aperçu qu’avec la configuration qu’on avait, c'est-à-dire avec 3 percussionnistes, on était musicalement allé aussi loin qu’on pouvait et que si on faisait un autre album, ça retomberait sur quelque chose comme Bird Head Son. Et je n’en avais pas envie, je voulais aller vers quelque chose de plus lourd. Pendant la tournée, ça m’est paru évident qu’il nous manquait une grosse caisse, on avait un djembé qui sonnait bien mais il nous manquait ce « Bbbboouuuuum ! ». Quand on a joué avec Seun Kuti on a réalisé à quel point lui avait un son fat ! La clé est ensuite de trouver le bon batteur.
Jouer avec des percussionnistes créée une vraie interaction entre le rythme et les mots, leurs réponses sont très rapides et l’alchimie entre les deux est vraiment parfaite. Avec un batteur, le rythme est plus régulier mais là encore, ça dépend du batteur. Le mien est Cubain (Oscar Martinez Castellanos – NDR) et utilise beaucoup de polyrythmie, un peu à la Tony Allen. Un batteur plus « droit », me compliquerait la tâche je crois !
Ce nom vient d’un poème de Ted Joans, un poète surréaliste noir américain, dans ce poème il a un vers qui dit « I visit rubber orchestra ». En le lisant, je me suis dit que ça serait un bon nom pour l’album et pour le livre car c’est exactement ce que je voulais faire : créer des chansons qui se révèlent au moment où vous les expérimentez. L’idée c’est que les choses ne sont pas fixes et que le mouvement suivant est toujours une surprise, vous ne savez jamais vraiment ce qui va arriver. C’est aussi l’idée même du caoutchouc qui a cette faculté de pouvoir devenir quelque chose d’autre. Ca fait aussi référence au son qu’on a voulu avoir sur l’album, ce son crasseux Londonien. Le groove élastique.
Ce nouvel album est produit par Malcolm Catto (The Heliocentrics, Quantic), d’où vient cette collaboration ?
Je connais Malcolm depuis quelques années. Quand est venu le moment de choisir qui produirait l’album, on s’est retrouvé avec quelques noms sur la table, on a notamment pensé à Danger Mouse mais ça ne s’est pas fait, et finalement mon manager a proposé « Et pourquoi pas Malcolm ? Vous vous connaissez, vous avez déjà bossé ensemble, il a son propre studio… ». J’ai tout de suite répondu oui ! Même si l’idée ne m’avait jamais effleurée l’esprit avant, elle était excellente !
C’était important de faire intervenir quelqu’un extérieur au groupe, quelqu’un avec une oreille plus neuve ?
Complètement, mais il fallait aussi qu’on se retrouve au niveau de l’état d’esprit et de « l’idéologie » au-delà du travail qu’on avait à faire ensemble. Malcolm est un vrai musicien pas du tout dans le star system, l’argent et les charts mais plutôt porté par l’idée de faire de la bonne musique. On a le même âge, on a écouté les mêmes choses, Jimi Hendrix, Fela, Marley, James Brown, donc on allait évidemment de le même sens.
Aujourd’hui sur album comme sur scène, tu as une vraie batterie, c’était une idée de Malcom ?
Non, l’idée était de moi. En fait, à la fin de la dernière tournée, je me suis aperçu qu’avec la configuration qu’on avait, c'est-à-dire avec 3 percussionnistes, on était musicalement allé aussi loin qu’on pouvait et que si on faisait un autre album, ça retomberait sur quelque chose comme Bird Head Son. Et je n’en avais pas envie, je voulais aller vers quelque chose de plus lourd. Pendant la tournée, ça m’est paru évident qu’il nous manquait une grosse caisse, on avait un djembé qui sonnait bien mais il nous manquait ce « Bbbboouuuuum ! ». Quand on a joué avec Seun Kuti on a réalisé à quel point lui avait un son fat ! La clé est ensuite de trouver le bon batteur.
Jouer avec des percussionnistes créée une vraie interaction entre le rythme et les mots, leurs réponses sont très rapides et l’alchimie entre les deux est vraiment parfaite. Avec un batteur, le rythme est plus régulier mais là encore, ça dépend du batteur. Le mien est Cubain (Oscar Martinez Castellanos – NDR) et utilise beaucoup de polyrythmie, un peu à la Tony Allen. Un batteur plus « droit », me compliquerait la tâche je crois !
L’album marque une grosse progression au niveau des arrangements avec beaucoup de choses cachées dans le mix qui ne se révèlent que lors de l’écoute au casque…
C’est une idée de Malcolm. On est allé le voir avec une quinzaine de morceaux pour lesquels il nous a donné des indications du genre « allez dans ce sens là, essayez de faire comme ça » Il a changé et arrangé beaucoup de chose. La première version de Griot était complètement différente, idem pour She Is The Sea qu’il a rendu plus bad. C’est vraiment important de travailler avec quelqu’un en qui vous avez confiance, mais je savais que Malcolm ferait un super boulot !
La vibe afro semble plus présente non ?
Beaucoup de gens disent ça mais en fait ce que tu entends ça n’est pas l’Afrique mais les Caraïbes. Ce que j’ai voulu faire avec cet album, c’est mixer le Calypso et la Soca que j’ai entendu durant toute mon enfance à Trinidad. Quand je te disais que tu entendais les Caraïbes et pas l’Afrique, c’est qu’à Trinidad nous avons un lourd héritage africain. Le Calypso, la Soca, tirent une grande partie de leur inspiration de la musique Africaine. Trinidad sonne comme l’Afrique !
Au rayon nouveautés, on a la présence d’une voix féminine !
J’ai fait une lecture de poèmes il y a de ça 4 ans. A la fin de celle-ci, plusieurs personnes étaient restées dans la salle et d’un coup cette fille, Jasnett Lindo, s’est mise à chanter a capella Free de Denise Williams. Magnifique. On a discuté un peu ensemble, échangé les numéros et puis plus de nouvelles pendant 4 ans. Quand on s’est mis sur l’album et qu’on a songé à une chanteuse, j’ai tout de suite su qui je devais appeler ! C’est assez bizarre de ne pas parler à quelqu’un pendant 4 ans et de l’appeler un beau jour pour lui dire « tiens au fait, ça te dit de venir chanter sur mon album ?! », c’est magique ! J’ai pensé à elle parce qu’elle est aussi Caribéenne, ses parents sont Jamaïcains, et qu’elle avait exactement le feeling que je recherchais. Sur Money Satan, il me fallait vraiment cette attitude Jamaïcaine.
Sur Rubber Orchestra, on n’a pas ce ventre mou qu’on pouvait trouver sur Bird Head Son et qui rendait l’écoute en entier parfois un peu difficile…
Je vois ce que tu veux dire… Bird Head Son avait 15 titres et une production un peu plus furieuse. On ne cherchait pas nécessairement à avoir un son classe, on voulait surtout capter l’âpreté et l’énergie du groupe. Rubber Orchestras n’a que 10 titres mais la même durée à 5 minutes près !
On dirait que l’énergie est plus canalisée aussi…
L’approche a été différente. Leggo De Lion et Bird Head Son ont été enregistrés live, ce que tu peux entendre sur ces disques sont probablement les première ou deuxième prises. A cette époque, j’étais dans l’esthétique punk qui consiste à capturer l’énergie brute du groupe et pas du tout dans l’état d’esprit de le « produire ». Cette fois, Malcolm a eu une façon de faire différente : il a d’abord enregistré toutes les rythmiques et on a ensuite fait les overdubbs. On est entré dans un processus méthodologique beaucoup plus lent qui a duré 2 mois et où on a ajouté des choses, claviers, moogs, cuivres… la dernière chose qu’on a faite c’était les voix. J’ai passé tout ce temps à entendre et entendre les morceaux, à réfléchir à la manière de me poser dessus, quand ça a été mon tour, j’étais super prêt ! C’est pour ça que tu as l’impression que c’est live !
C’est une idée de Malcolm. On est allé le voir avec une quinzaine de morceaux pour lesquels il nous a donné des indications du genre « allez dans ce sens là, essayez de faire comme ça » Il a changé et arrangé beaucoup de chose. La première version de Griot était complètement différente, idem pour She Is The Sea qu’il a rendu plus bad. C’est vraiment important de travailler avec quelqu’un en qui vous avez confiance, mais je savais que Malcolm ferait un super boulot !
La vibe afro semble plus présente non ?
Beaucoup de gens disent ça mais en fait ce que tu entends ça n’est pas l’Afrique mais les Caraïbes. Ce que j’ai voulu faire avec cet album, c’est mixer le Calypso et la Soca que j’ai entendu durant toute mon enfance à Trinidad. Quand je te disais que tu entendais les Caraïbes et pas l’Afrique, c’est qu’à Trinidad nous avons un lourd héritage africain. Le Calypso, la Soca, tirent une grande partie de leur inspiration de la musique Africaine. Trinidad sonne comme l’Afrique !
Au rayon nouveautés, on a la présence d’une voix féminine !
J’ai fait une lecture de poèmes il y a de ça 4 ans. A la fin de celle-ci, plusieurs personnes étaient restées dans la salle et d’un coup cette fille, Jasnett Lindo, s’est mise à chanter a capella Free de Denise Williams. Magnifique. On a discuté un peu ensemble, échangé les numéros et puis plus de nouvelles pendant 4 ans. Quand on s’est mis sur l’album et qu’on a songé à une chanteuse, j’ai tout de suite su qui je devais appeler ! C’est assez bizarre de ne pas parler à quelqu’un pendant 4 ans et de l’appeler un beau jour pour lui dire « tiens au fait, ça te dit de venir chanter sur mon album ?! », c’est magique ! J’ai pensé à elle parce qu’elle est aussi Caribéenne, ses parents sont Jamaïcains, et qu’elle avait exactement le feeling que je recherchais. Sur Money Satan, il me fallait vraiment cette attitude Jamaïcaine.
Sur Rubber Orchestra, on n’a pas ce ventre mou qu’on pouvait trouver sur Bird Head Son et qui rendait l’écoute en entier parfois un peu difficile…
Je vois ce que tu veux dire… Bird Head Son avait 15 titres et une production un peu plus furieuse. On ne cherchait pas nécessairement à avoir un son classe, on voulait surtout capter l’âpreté et l’énergie du groupe. Rubber Orchestras n’a que 10 titres mais la même durée à 5 minutes près !
On dirait que l’énergie est plus canalisée aussi…
L’approche a été différente. Leggo De Lion et Bird Head Son ont été enregistrés live, ce que tu peux entendre sur ces disques sont probablement les première ou deuxième prises. A cette époque, j’étais dans l’esthétique punk qui consiste à capturer l’énergie brute du groupe et pas du tout dans l’état d’esprit de le « produire ». Cette fois, Malcolm a eu une façon de faire différente : il a d’abord enregistré toutes les rythmiques et on a ensuite fait les overdubbs. On est entré dans un processus méthodologique beaucoup plus lent qui a duré 2 mois et où on a ajouté des choses, claviers, moogs, cuivres… la dernière chose qu’on a faite c’était les voix. J’ai passé tout ce temps à entendre et entendre les morceaux, à réfléchir à la manière de me poser dessus, quand ça a été mon tour, j’étais super prêt ! C’est pour ça que tu as l’impression que c’est live !
Pour les textes, tu aimes toujours autant ce mélange entre sérieux et humour et entre réel et imagé !
Le côté direct, dire ce qu’on ressent sans détour peut parfois avoir du bon. D’autres fois, c’est amusant d’être mystérieux et de s’amuser un peu avec le lecteur ou l’auditeur. J’aime bien faire ce genre de morceaux qui t’obligent à écouter plusieurs fois pour comprendre ce que j’ai voulu dire et ce à quoi je fais référence. Cobra est très direct alors que Speak The Name est un peu plus ésotérique. En fait, ça dépend de ce que tu essaies de dire, c’est une combinaison de beaucoup de choses. Beaucoup de gens sont capables de monter sur scène et de balancer des mots sur un beat mais, si tu veux le faire proprement, il faut t’assurer que les mots collent avec la musique et que la musique supporte les mots. La musique peut ensuite suggérer la manière dont il faut appréhender les mots, sérieusement ou de manière plus drôle.
Je te disais que l’énergie semblait plus canalisée, mais sur Bullet In The Rocks, j’ai l’impression qu’à n’importe quel moment tu peux te mettre à hurler « a bullet in the heaaaaaad !! », c’est un clin d’œil à Rage Against The Machine ou quoi ?!
Pas du tout ! Mais t’es pas le premier à me dire ça ! Du coup je suis allé me réécouter ce titre et non, c’est quand même différent ! Même si tu retrouves la même énergie, ça n’est pas du tout une référence à Rage Against The Machine !
Pour rester dans la rage, tu parlais lors de ton dernier passage à Paris, d’un état d’urgence décrétée à Trinidad…
Pas vraiment un état d’urgence. En fait, depuis plus d’un mois le couvre feu a été instauré pour lutter contre la prolifération de la criminalité, guerre des gangs, rapts, drogues etc… C’est dans un périmètre bien défini, mais les gens risquent la prison s’ils sortent entre 19 H et 7 H, pour le gouvernement, c’est le créneau horaire des criminels. Ils ont fini par en arrêter quelques uns, saisir deux armes mais, pour beaucoup de gens, police et gouvernement sont corrompus par l’argent de la drogue qui passe par Trinidad, l’île étant situé sur la route entre l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, c’est une énorme industrie. Pour beaucoup donc, ces histoires de couvre-feu sont du spectacle qui permet aux gros bonnets de continuer à passer à travers les mailles du filet. Ce couvre-feu fait aussi énormément de tort au business des clubs par exemple. Aujourd’hui, un musicien à Trinidad qui doit se rendre à un gig est obligé d’avoir une autorisation pour justifier sa présence dans la rue après 19 H.
Je crois que ce que tu vois là n’est qu’une partie d’un plus grand tableau qui comprend aussi les émeutes qui ont eu lieu à Londres, les soulèvements en Egypte ou en Lybie, voire les gens qui manifestent devant Wall Street. Ca n’est qu’une partie du mouvement global de ces peuples qui réclament le pouvoir.
Tu écoutes de la musique « actuelle » ?
Pas beaucoup en fait… je suis très old school, j’aime la musique faite pas des musiciens. Les groupes actuels que j’écoute sont des groupes qui sonnent rétro : The Black Keys, Sharon Jones & The Dap-Kings, The Budos Band… J’écoute parfois les artistes plus radio mais plus pour voir la manière dont Lady Gaga construit ses chansons par exemple. Où place-t-elle le refrain, le pont, etc…
Ecoute un vieil album de Madonna !
(Eclats de rires partagés)
Le côté direct, dire ce qu’on ressent sans détour peut parfois avoir du bon. D’autres fois, c’est amusant d’être mystérieux et de s’amuser un peu avec le lecteur ou l’auditeur. J’aime bien faire ce genre de morceaux qui t’obligent à écouter plusieurs fois pour comprendre ce que j’ai voulu dire et ce à quoi je fais référence. Cobra est très direct alors que Speak The Name est un peu plus ésotérique. En fait, ça dépend de ce que tu essaies de dire, c’est une combinaison de beaucoup de choses. Beaucoup de gens sont capables de monter sur scène et de balancer des mots sur un beat mais, si tu veux le faire proprement, il faut t’assurer que les mots collent avec la musique et que la musique supporte les mots. La musique peut ensuite suggérer la manière dont il faut appréhender les mots, sérieusement ou de manière plus drôle.
Je te disais que l’énergie semblait plus canalisée, mais sur Bullet In The Rocks, j’ai l’impression qu’à n’importe quel moment tu peux te mettre à hurler « a bullet in the heaaaaaad !! », c’est un clin d’œil à Rage Against The Machine ou quoi ?!
Pas du tout ! Mais t’es pas le premier à me dire ça ! Du coup je suis allé me réécouter ce titre et non, c’est quand même différent ! Même si tu retrouves la même énergie, ça n’est pas du tout une référence à Rage Against The Machine !
Pour rester dans la rage, tu parlais lors de ton dernier passage à Paris, d’un état d’urgence décrétée à Trinidad…
Pas vraiment un état d’urgence. En fait, depuis plus d’un mois le couvre feu a été instauré pour lutter contre la prolifération de la criminalité, guerre des gangs, rapts, drogues etc… C’est dans un périmètre bien défini, mais les gens risquent la prison s’ils sortent entre 19 H et 7 H, pour le gouvernement, c’est le créneau horaire des criminels. Ils ont fini par en arrêter quelques uns, saisir deux armes mais, pour beaucoup de gens, police et gouvernement sont corrompus par l’argent de la drogue qui passe par Trinidad, l’île étant situé sur la route entre l’Amérique du Sud et les Etats-Unis, c’est une énorme industrie. Pour beaucoup donc, ces histoires de couvre-feu sont du spectacle qui permet aux gros bonnets de continuer à passer à travers les mailles du filet. Ce couvre-feu fait aussi énormément de tort au business des clubs par exemple. Aujourd’hui, un musicien à Trinidad qui doit se rendre à un gig est obligé d’avoir une autorisation pour justifier sa présence dans la rue après 19 H.
Je crois que ce que tu vois là n’est qu’une partie d’un plus grand tableau qui comprend aussi les émeutes qui ont eu lieu à Londres, les soulèvements en Egypte ou en Lybie, voire les gens qui manifestent devant Wall Street. Ca n’est qu’une partie du mouvement global de ces peuples qui réclament le pouvoir.
Tu écoutes de la musique « actuelle » ?
Pas beaucoup en fait… je suis très old school, j’aime la musique faite pas des musiciens. Les groupes actuels que j’écoute sont des groupes qui sonnent rétro : The Black Keys, Sharon Jones & The Dap-Kings, The Budos Band… J’écoute parfois les artistes plus radio mais plus pour voir la manière dont Lady Gaga construit ses chansons par exemple. Où place-t-elle le refrain, le pont, etc…
Ecoute un vieil album de Madonna !
(Eclats de rires partagés)
Propos recueillis le 28 septembre 2011.
Merci à :
Thomas Ivox.
Franck Descollonges
Corinne Stenneler
Merci à :
Thomas Ivox.
Franck Descollonges
Corinne Stenneler