Quelle enfance musicale as-tu eu ?
J’ai baigné dès mes premières années dans Stevie Wonder et dans la musique brésilienne : Chico Buarque, Maria Bethania, Milton Nascimento & Gal Costa. Je me souviens d’une compilation qu’on écoutait à l’époque avec mon frère dont notre morceau préféré était celui de Jorge Ben.
Parmi les premiers disques que j’ai acheté, je me souviens de Prince 1984 en K7 audio et Thriller.
Je suis ensuite entré dans le hip-hop par le biais du skate-board vers 1987. J’allais à la bibliothèque municipale pour louer Run DMC, Beastie Boys (Licenced to Ill) ou encore GrandMaster Flash. Mais c’était galère de trouver du hip-hop à l’époque.
J’avais un pote qui était DJ et qui me tannait avec ses vinyles. Moi je me mettais juste au CD… Un jour, il m’a fait découvrir la compilation James Brown’s Funky People. Et c’a été la révélation ! Ni une, ni deux, je suis parti à la Fnac acheter le CD avec l’argent que m’avait prêté une copine du quartier, Ophélie Winter.
Ce n’est que quelques années plus tard, en allant aux puces de Clignancourt, chez les jumeaux (Claude & Christophe du magasin Street Sound), que j’ai racheté cet album en vinyle.
A partir de là, j’ai découvert le funk, le jazz fusion, cherchant surtout les morceaux qui avaient été samplés et dont je pouvais reconnaître l’échantillon.
Ton parcours musical a croisé ton parcours étudiant. Comment as-tu réussi à concilier passion et études ?
Pendant une quinzaine d’années, j’ai eu deux centres d’intérêt : d’un côté mélomane, collectionneur, DJ et vendeur ; et puis d’un autre côté, j’ai fait une formation en histoire à la Sorbonne, suivi d’un mémoire en sciences politiques sur les candomblés de Bahia à Sciences Po.
J’ai réussi à synthétiser ces deux passions en partant au Brésil faire un DEA d’anthropologie sur les musiques Afro-Brésiliennes modernes : des afro-sambas vues par Vinicius de Moraes au funk de Dom Salvador.
Ce qui m’a intéressé, ce sont les aspects sociologiques anthropologiques ou politiques.
Comment les gens s’approprient la musique, vivent avec la musique, quels enjeux il y a autour de la musique, etc.
Comment es-tu passé du statut de collectionneur à celui de vendeur ?
Un jour, on est venu me proposer un lot de disques de chez Pathé-Marconi. Dans le lot, beaucoup ne m’intéressaient pas, mais au milieu de ça, il y avait des albums des labels Black Jazz et Strata East (NDR : deux labels obscures de jazz-funk américain). Après réflexion, j’ai proposé à un pote qu’on s’associe pour acheter le lot et revendre la plupart des disques au détail. Il a préféré juste me prêter l’argent. J’ai sauté sur l’occasion, pris les disques qui m’intéressaient et revendu le reste à la convention de Voltaire quelques jours après. J’ai fait une belle marge, ce qui m’a permis de rembourser mon pote et de continuer dans le business.
J’ai baigné dès mes premières années dans Stevie Wonder et dans la musique brésilienne : Chico Buarque, Maria Bethania, Milton Nascimento & Gal Costa. Je me souviens d’une compilation qu’on écoutait à l’époque avec mon frère dont notre morceau préféré était celui de Jorge Ben.
Parmi les premiers disques que j’ai acheté, je me souviens de Prince 1984 en K7 audio et Thriller.
Je suis ensuite entré dans le hip-hop par le biais du skate-board vers 1987. J’allais à la bibliothèque municipale pour louer Run DMC, Beastie Boys (Licenced to Ill) ou encore GrandMaster Flash. Mais c’était galère de trouver du hip-hop à l’époque.
J’avais un pote qui était DJ et qui me tannait avec ses vinyles. Moi je me mettais juste au CD… Un jour, il m’a fait découvrir la compilation James Brown’s Funky People. Et c’a été la révélation ! Ni une, ni deux, je suis parti à la Fnac acheter le CD avec l’argent que m’avait prêté une copine du quartier, Ophélie Winter.
Ce n’est que quelques années plus tard, en allant aux puces de Clignancourt, chez les jumeaux (Claude & Christophe du magasin Street Sound), que j’ai racheté cet album en vinyle.
A partir de là, j’ai découvert le funk, le jazz fusion, cherchant surtout les morceaux qui avaient été samplés et dont je pouvais reconnaître l’échantillon.
Ton parcours musical a croisé ton parcours étudiant. Comment as-tu réussi à concilier passion et études ?
Pendant une quinzaine d’années, j’ai eu deux centres d’intérêt : d’un côté mélomane, collectionneur, DJ et vendeur ; et puis d’un autre côté, j’ai fait une formation en histoire à la Sorbonne, suivi d’un mémoire en sciences politiques sur les candomblés de Bahia à Sciences Po.
J’ai réussi à synthétiser ces deux passions en partant au Brésil faire un DEA d’anthropologie sur les musiques Afro-Brésiliennes modernes : des afro-sambas vues par Vinicius de Moraes au funk de Dom Salvador.
Ce qui m’a intéressé, ce sont les aspects sociologiques anthropologiques ou politiques.
Comment les gens s’approprient la musique, vivent avec la musique, quels enjeux il y a autour de la musique, etc.
Comment es-tu passé du statut de collectionneur à celui de vendeur ?
Un jour, on est venu me proposer un lot de disques de chez Pathé-Marconi. Dans le lot, beaucoup ne m’intéressaient pas, mais au milieu de ça, il y avait des albums des labels Black Jazz et Strata East (NDR : deux labels obscures de jazz-funk américain). Après réflexion, j’ai proposé à un pote qu’on s’associe pour acheter le lot et revendre la plupart des disques au détail. Il a préféré juste me prêter l’argent. J’ai sauté sur l’occasion, pris les disques qui m’intéressaient et revendu le reste à la convention de Voltaire quelques jours après. J’ai fait une belle marge, ce qui m’a permis de rembourser mon pote et de continuer dans le business.
Oriki Music, ton label, c’est aujourd’hui cinq albums d’artistes africains originellement enregistrés il y a une trentaine d’années, plus un maxi d’un groupe brésilien enregistré récemment. Comment en es-tu arrivé à monter ton propre label ?
Créer le label, c’était sublimer mon travail de collectionneur. Partager et faire avancer la musique. L’argent gagné pour chaque album sert à sortir l’album suivant, c’est mon mini-mécénat à moi. Je suis associé pour l’occasion avec trois amis mélomanes. D’ailleurs, je ne souhaitais pas sortir que de l’afro-funk ou que des stars africaines, je voulais sortir des artistes que j’aime.
Ces cinq albums déjà sortis ont un son incroyable, bien loin des disques africains mal entretenus qu’on trouve généralement en vente sur ebay. Comment as-tu fait pour trouver des disques dans un tel état de propreté? Font-ils tous partie de ta collection ?
Oui !! Ils font tous partie de ma collection. Il m’arrive même parfois d’en prêter à d’autres labels qui sortent des compilations… contre rémunération bien sûr !
Je m’arrange pour avoir des disques dans le meilleur état possible, dans ma collection et pour mes clients. Fini le temps où j’achetais les disques pour une pochette rigolote, je n’ai plus vraiment le temps, ni la place d’ailleurs. Je mets un point d’honneur à avoir de bons disques, en bon état et surtout à un prix raisonnable.
On voit ton nom associé à certaines rééditions hors de ton label. Pourquoi ?
C’est une de mes activités méconnues aujourd’hui. Il arrive que certains patrons de maisons de disques essayent de rééditer de vieux albums. La plupart du temps, les enregistrements datent de plus de 30 ans et sont sortis sur de petits labels avec des moyens limités ; la difficulté pour retrouver les ayant-droits est alors très grande. Mon travail consiste à retrouver ces ayant-droits et négocier les droits de réédition.
Parmi mes travaux récents, on retrouve le Cravo e Canela réédité par les japonais de Disques Dessinee.
Créer le label, c’était sublimer mon travail de collectionneur. Partager et faire avancer la musique. L’argent gagné pour chaque album sert à sortir l’album suivant, c’est mon mini-mécénat à moi. Je suis associé pour l’occasion avec trois amis mélomanes. D’ailleurs, je ne souhaitais pas sortir que de l’afro-funk ou que des stars africaines, je voulais sortir des artistes que j’aime.
Ces cinq albums déjà sortis ont un son incroyable, bien loin des disques africains mal entretenus qu’on trouve généralement en vente sur ebay. Comment as-tu fait pour trouver des disques dans un tel état de propreté? Font-ils tous partie de ta collection ?
Oui !! Ils font tous partie de ma collection. Il m’arrive même parfois d’en prêter à d’autres labels qui sortent des compilations… contre rémunération bien sûr !
Je m’arrange pour avoir des disques dans le meilleur état possible, dans ma collection et pour mes clients. Fini le temps où j’achetais les disques pour une pochette rigolote, je n’ai plus vraiment le temps, ni la place d’ailleurs. Je mets un point d’honneur à avoir de bons disques, en bon état et surtout à un prix raisonnable.
On voit ton nom associé à certaines rééditions hors de ton label. Pourquoi ?
C’est une de mes activités méconnues aujourd’hui. Il arrive que certains patrons de maisons de disques essayent de rééditer de vieux albums. La plupart du temps, les enregistrements datent de plus de 30 ans et sont sortis sur de petits labels avec des moyens limités ; la difficulté pour retrouver les ayant-droits est alors très grande. Mon travail consiste à retrouver ces ayant-droits et négocier les droits de réédition.
Parmi mes travaux récents, on retrouve le Cravo e Canela réédité par les japonais de Disques Dessinee.
Peux-tu nous dire les cinq disques que tu écoutes en ce moment ?
Michel Legrand – Homenagem A Luiz Eça (France / Brésil)
Adjaho Coffi & Poly Rythmo (Bénin)
Duke Of Iron – Mambo Calypso (Trinidad)
Roberto Ribeiro – Olha O Partido (Brésil)
Roger Jaffory – Bembe Beli Bele (Martinique)
Michel Legrand – Homenagem A Luiz Eça (France / Brésil)
Adjaho Coffi & Poly Rythmo (Bénin)
Duke Of Iron – Mambo Calypso (Trinidad)
Roberto Ribeiro – Olha O Partido (Brésil)
Roger Jaffory – Bembe Beli Bele (Martinique)
En savoir plus :
LIENS
www.myspace.com/orikimusic
www.diasporarecords.com
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AGENDA
Greg Villanova en dj set >>> voir les dates
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