Quelque soit la formation avec laquelle il monte sur scène, Tom Brenneck y occupe la même place : à droite, en retrait souvent à côté du bassiste. Impossible à rater, il dépasse tout le monde d’une tête. Voire deux. Passé par la case France avec la tournée Lee Fields & The Expressions / Menahan Street Band Feat. Charles Bradley, l’occasion était donc trop belle de passer à table avec celui dont le nom figure sur une quantité impressionnante d’album et de singles. Verre de bière à la main, souriant, déconneur et bavard, Tom Brenneck est l’interviewé idéal. Aussi quand l’entretien est coupé par la nécessité d’aller faire le sound-check (au cours duquel The Expressions se livreront à un jeu de chaises musicales façon « prends ma basse, je vais jouer un peu de batterie, non je vais plutôt prendre le clavier ») et que pendant ce temps l’interviewer maladroit en profite pour effacer toutes les questions précédemment posées, l’intéressé se marre d’abord un bon coup avant de tout reprendre depuis le début sans jamais se soucier de l’heure ni du temps passé. Ce mec est cool.
Entre les passages successifs de Lee Fields dans son dos et rires échangés avec le reste du groupe encore attablé, Tom parle musique (quelle surprise !), actualité et futur mais pour commencer, se rappelle son arrivée dans un milieu qu’il regardait avec les yeux avides de celui qui veut en être et qui une fois affranchi fera le boulot comme personne.
Premiers pas dans la Mafia…
Entre les passages successifs de Lee Fields dans son dos et rires échangés avec le reste du groupe encore attablé, Tom parle musique (quelle surprise !), actualité et futur mais pour commencer, se rappelle son arrivée dans un milieu qu’il regardait avec les yeux avides de celui qui veut en être et qui une fois affranchi fera le boulot comme personne.
Premiers pas dans la Mafia…
« Gabe Roth et Philip Lehman avaient une émission de radio le mardi soir et le samedi après-midi sur New-York dont Dan Foder et moi étions de grands fans. Dan (bassiste des Budos Band) enregistrait sur cassettes toutes ces émissions où Gabe et Philip jouaient leurs collections 45 de funk, des trucs super obscurs. On avait déjà été baigné dans la Soul et le Funk par nos parents, avec James Brown ou Dyke & The Blazers, mais leurs émissions nous ont réellement amené sur tout un pan inconnu et incroyable du funk. Ca nous a complètement retourné…
Et c’est en écoutant cette émission de radio qu’on a entendu qu’Antibalas jouait le vendredi soir dans ce club de downtown Manhattan qui s’appelait le No Moore’s. Faut savoir qu’à l’époque je n’avais pas encore 18 ans donc pas le droit de rentrer alors pendant des années je me suis faufilé par les cuisines pour pouvoir voir Antibalas ! On y est allé religieusement tous les vendredis et c’est ça qui nous a emmené sur l’Afrobeat, Fela Kuti, etc. Jusque là on avait toujours joué dans des groupes avec 4, 5 voire 6 membres alors imagine le choc quand on a débarqué là bas, et qu’on a vu un groupe où onze ou douze gars jouaient ensemble !! Ca nous a complètement broyé le cerveau… ».
Une fois le pied mis dans la porte, ne restait donc plus qu’à s’incruster en passant son mètre 90 et sa guitare. L’arrivée dans le game se fait à un moment charnière de la scène funk New-Yorkaise. Desco, LA référence en matière de son asséché est au bord du split. L’histoire veut que Lehman adepte d’un funk de garage râpeux et Roth tenté par la Soul cuivrée n’étaient plus sur la même longueur d’ondes : « A cette époque, Desco était en train de fermer et de se séparer en Soul Fire et Daptone, c’est à ce moment là qu’on a commencé à donner des démos à Gabe (Roth) et à Neal (Sugarman). C’était comme un rêve pour nous qui étions fans de tout ça, des Mighty Imperials, des Soul Providers, des Daktaris encore plus, on était vraiment dingues de tout ça ! Avant d’intégrer les Dap-Kings, j’ai rencontré Leon (Michels) et Homer (Steinweiss). Leon cutait des titres pour Soul Fire et c’est là que j’ai fait la connaissance de Nick (Movshon). Nick, Homer, Leon et moi jouions avec les Dap-Kings et Antibalas, sauf que nous avions tous 10 ans de moins que les autres. C’est de là qu’on a développé cette amitié entre nous : il y avait d’un côté les jeunes et de l’autre…les vieux ! ».
Et depuis, avec toujours plus ou moins la même clique, Tom Brenneck a littéralement infiltré le business avec une science de l’entrisme que lui envient tout les Trotskystes du monde : Dap-Kings, Budos Band, El Michels Affair, Menahan Street Band, Bronx River Parkway, The Expressions. On a oublié les « services » ? Ok. Ticklah, Antibalas, Scone Cash Players, Naomi Shelton & The Gospel Queens… « I represent man ! Tu sais, quand on n’est pas en tournée ou à enregistrer, on a pas mal de temps libre. Les potes passent, on joue au poker et puis au bout d’un moment c’est reparti ! On prend les instruments, on jamme, on se dit qu’on pourrait enregistrer etc…C’est vrai que les Dap-Kings, les Budos et Menahan prennent beaucoup de temps. J’ai quitté les Dap-Kings d’ailleurs. J’ai écrit quelques titres Sur le dernier album (I Learned The Hard Way) qui est totalement dans une vibe rnb 60’s du type Ray Charles avec beaucoup de cordes, de chœurs et d’arrangements, mais je ne ferai pas la tournée ».
Et c’est en écoutant cette émission de radio qu’on a entendu qu’Antibalas jouait le vendredi soir dans ce club de downtown Manhattan qui s’appelait le No Moore’s. Faut savoir qu’à l’époque je n’avais pas encore 18 ans donc pas le droit de rentrer alors pendant des années je me suis faufilé par les cuisines pour pouvoir voir Antibalas ! On y est allé religieusement tous les vendredis et c’est ça qui nous a emmené sur l’Afrobeat, Fela Kuti, etc. Jusque là on avait toujours joué dans des groupes avec 4, 5 voire 6 membres alors imagine le choc quand on a débarqué là bas, et qu’on a vu un groupe où onze ou douze gars jouaient ensemble !! Ca nous a complètement broyé le cerveau… ».
Une fois le pied mis dans la porte, ne restait donc plus qu’à s’incruster en passant son mètre 90 et sa guitare. L’arrivée dans le game se fait à un moment charnière de la scène funk New-Yorkaise. Desco, LA référence en matière de son asséché est au bord du split. L’histoire veut que Lehman adepte d’un funk de garage râpeux et Roth tenté par la Soul cuivrée n’étaient plus sur la même longueur d’ondes : « A cette époque, Desco était en train de fermer et de se séparer en Soul Fire et Daptone, c’est à ce moment là qu’on a commencé à donner des démos à Gabe (Roth) et à Neal (Sugarman). C’était comme un rêve pour nous qui étions fans de tout ça, des Mighty Imperials, des Soul Providers, des Daktaris encore plus, on était vraiment dingues de tout ça ! Avant d’intégrer les Dap-Kings, j’ai rencontré Leon (Michels) et Homer (Steinweiss). Leon cutait des titres pour Soul Fire et c’est là que j’ai fait la connaissance de Nick (Movshon). Nick, Homer, Leon et moi jouions avec les Dap-Kings et Antibalas, sauf que nous avions tous 10 ans de moins que les autres. C’est de là qu’on a développé cette amitié entre nous : il y avait d’un côté les jeunes et de l’autre…les vieux ! ».
Et depuis, avec toujours plus ou moins la même clique, Tom Brenneck a littéralement infiltré le business avec une science de l’entrisme que lui envient tout les Trotskystes du monde : Dap-Kings, Budos Band, El Michels Affair, Menahan Street Band, Bronx River Parkway, The Expressions. On a oublié les « services » ? Ok. Ticklah, Antibalas, Scone Cash Players, Naomi Shelton & The Gospel Queens… « I represent man ! Tu sais, quand on n’est pas en tournée ou à enregistrer, on a pas mal de temps libre. Les potes passent, on joue au poker et puis au bout d’un moment c’est reparti ! On prend les instruments, on jamme, on se dit qu’on pourrait enregistrer etc…C’est vrai que les Dap-Kings, les Budos et Menahan prennent beaucoup de temps. J’ai quitté les Dap-Kings d’ailleurs. J’ai écrit quelques titres Sur le dernier album (I Learned The Hard Way) qui est totalement dans une vibe rnb 60’s du type Ray Charles avec beaucoup de cordes, de chœurs et d’arrangements, mais je ne ferai pas la tournée ».
Alors revenons à The Expressions backing-band beaucoup plus Soul, fan du Parliament des premières heures (ils reprennent d’ailleurs sur scène All Your Goodies Are Gone) qui, pour le old-timer Lee Fieds, a déroulé un tapis rouge à côté duquel celui du Palais des Festivals de Cannes ressemble à un paillasson élimé. Une vraie pièce de joaillerie Soul au son labellisé Pure Uncut 70’s patiemment taillée par le duo Michels / Silverman : « Au départ Leon (Michels) jouait dans les Dap-Kings, il a décidé de quitter le groupe vers l’album Naturally pour créer Truth & Soul avec Jeff Silverman juste après que Soul Fire ait fermé. Leon voulait un groupe maison pour enregistrer l’album de Lee Fields et comme on se connait tous…On s’est donc retrouvé Nick Movshon, Quincy Bright, Homer Steinweiss, Dave Guy, Mike Deller, Leon, moi, d’autres, et Jeff Silverman à la production pour enregistrer un premier single avec Lee. C’était il y a 7 ou 8 ans. D’ailleurs, la plupart des titres de My World existait déjà, là c’est juste un mix différent. En fait, The Expressions est un groupe très différent des Dap-Kings même si on retrouve 2 ou 3 membres en commun. On a tous grandi sous l’aile de Gabe et des Dap-Kings alors The Expressions est vraiment un gros challenge pour nous, c’est la continuité de El Michels Affair en fait ».
El Michels Affair justement.
Après l’urbain mais ensoleillé Sounding Out The City, l’Affair s’attèle en 2009 à un bien sombre projet : Enter The 37th Chamber, album de covers qui reprend ambiance Shaolin a l’appui les katas-Soul taillés par Rza pour ses Moines ou pour son propre Temple, le Wu-Tang Clan. En reprenant live des prods de rap qui elles mêmes samplaient de la musique live mais puisée dans des galettes craquantes et poussiéreuses, L’Affair réalise un coup de pied circulaire parfait. Mais pouvaient-ils se permettre de bâcler le boulot quand on sait que la moindre faute peut se solder par un atémi à la gorge ou par un coup de katana ?
« Le projet est né quand on a fait quelques scènes avec Raekwon. Faut dire qu’au départ on jouait beaucoup d’instrus du Wu qui étaient bâties sur des samples de nos héros : Al Green, Ann Peebles, Syl Johnson, la production Willie Mitchell. Donc, quand on a joué ces titres avec Raekwon, on y a incorporé notre propre vibe et on s’est dit qu’on pourrait peut-être enregistrer des covers de ces instrus qui sont quand même de putains de bons morceaux ! Et c’est ce qu’on a fait. J’ai grandit a Staten Island, je suis un gros fan du Wu-Tang Clan. J’adore Rza, je l’ai rencontré une fois et je prie pour que ça se reproduise et qu’on travaille un jour ensemble ! Musicalement c’est un nerd, comme nous ! ».
Un bootleg des ces aventures scéniques existe mais chuuut…
El Michels Affair justement.
Après l’urbain mais ensoleillé Sounding Out The City, l’Affair s’attèle en 2009 à un bien sombre projet : Enter The 37th Chamber, album de covers qui reprend ambiance Shaolin a l’appui les katas-Soul taillés par Rza pour ses Moines ou pour son propre Temple, le Wu-Tang Clan. En reprenant live des prods de rap qui elles mêmes samplaient de la musique live mais puisée dans des galettes craquantes et poussiéreuses, L’Affair réalise un coup de pied circulaire parfait. Mais pouvaient-ils se permettre de bâcler le boulot quand on sait que la moindre faute peut se solder par un atémi à la gorge ou par un coup de katana ?
« Le projet est né quand on a fait quelques scènes avec Raekwon. Faut dire qu’au départ on jouait beaucoup d’instrus du Wu qui étaient bâties sur des samples de nos héros : Al Green, Ann Peebles, Syl Johnson, la production Willie Mitchell. Donc, quand on a joué ces titres avec Raekwon, on y a incorporé notre propre vibe et on s’est dit qu’on pourrait peut-être enregistrer des covers de ces instrus qui sont quand même de putains de bons morceaux ! Et c’est ce qu’on a fait. J’ai grandit a Staten Island, je suis un gros fan du Wu-Tang Clan. J’adore Rza, je l’ai rencontré une fois et je prie pour que ça se reproduise et qu’on travaille un jour ensemble ! Musicalement c’est un nerd, comme nous ! ».
Un bootleg des ces aventures scéniques existe mais chuuut…
A ce stade de la lecture, un léger retour en arrière s’impose.
Entre 2 tournées, Brenneck enregistre dans sa chambre quelques instrumentaux métissés dans lesquels on retrouve jazz, musiques latines, funk, soul. Sur la feuille de match, on retrouve encore les mêmes habitués échappés des groupes précédemment mentionnes. Associé à Homer Steinweiss, il créé même spécialement pour l’occasion Dunham, label division de Daptone: « L’idée de ce label, c’était de présenter une autre couleur de la Soul Music. Tout, l’album de Menahan avait été enregistré chez moi sur environ 2 ans. Il y a eu beaucoup d’overdubs dessus mais tout a été fait dans ma chambre, cuivres et batteries compris ! Ca ne craignait rien pour les voisins, j’habitais au dessus d’un centre communautaire qui s’appelle Make The Road By Walking ». C’est justement le morceau du même nom qui va venir tout chambouler...
Sorti en 45 tours, il tombe dans les samplers du team-production de Jay-z qui lui emprunte le riff de cuivres. Les notes de trompette soufflées par Dave Guy se retrouvent en hook sur le titre Roc Boys (And The Winner Is) et là, c’est le drame. Roc Boys cartonne dans les charts et les royalties tombent en cascade sur Dunham : « Grâce à ça, j’ai construit mon propre studio donc c’est mieux ! Déjà on a plus de place, on peut enregistrer à une dizaine sans problème, dans ma chambre c’était impossible ! »Un studio équipé en analogique « du matériel qui ne coûte pas très cher » qui perpétue la tradition du disque vinyle et qui enregistre les collègues (Adam Scone, clavier des Sugarman 3 y a mis sur bandes son album The Mind Blower) mais qui surtout produit ses propres artistes.
Parmi eux les inattendus 3 Titans : « Sean Solomon, le guitariste des Mighty Imperials, a un pote qui est professeur à l’école primaire et qui écrit des raps pour enseigner la géo, l’histoire, toutes les matières, à ses élèves. Il nous a approché Homer et moi pour savoir si nous étions intéressés pour enregistrer un de ces raps pour les gosses et on lui a tout de suite dit yeaaaah ! bien sur qu’on va le faire ! Les 3 Titans sont donc 3 mômes qui rappent avec Menahan Street Band qui les accompagne ». Pour débuter, c’est quand même pas mal…C’est aussi ce que doit se dire le colocataire de Lee Fields sur la tournée 2010, l’autre vétéran toujours avide d’aller se cogner avec quelques jeunots : Charles Bradley, autre Soulman aux réminicences Jamesbrowniennes avec qui le Street Band a gravé le 45 The World Goin’ Up In Flames, sans doute un des plus beaux titres de Soul de ces dernières années : « On avait déjà enregistré des 45 avec Charles Bradley mais le gros truc qui arrive c’est un album avec Menahan Street Band en backing band qui devrait sortir en septembre et qui s’appellera No Time For Dreaming, on a commencé l’enregistrement il y a quelques années dans ma chambre à Menahan Street et on l’a terminé à Dunham. Dès la fin de la tournée, on mixe l’album avec Gabe ».
Voilà de quoi s’occuper un peu…
Entre 2 tournées, Brenneck enregistre dans sa chambre quelques instrumentaux métissés dans lesquels on retrouve jazz, musiques latines, funk, soul. Sur la feuille de match, on retrouve encore les mêmes habitués échappés des groupes précédemment mentionnes. Associé à Homer Steinweiss, il créé même spécialement pour l’occasion Dunham, label division de Daptone: « L’idée de ce label, c’était de présenter une autre couleur de la Soul Music. Tout, l’album de Menahan avait été enregistré chez moi sur environ 2 ans. Il y a eu beaucoup d’overdubs dessus mais tout a été fait dans ma chambre, cuivres et batteries compris ! Ca ne craignait rien pour les voisins, j’habitais au dessus d’un centre communautaire qui s’appelle Make The Road By Walking ». C’est justement le morceau du même nom qui va venir tout chambouler...
Sorti en 45 tours, il tombe dans les samplers du team-production de Jay-z qui lui emprunte le riff de cuivres. Les notes de trompette soufflées par Dave Guy se retrouvent en hook sur le titre Roc Boys (And The Winner Is) et là, c’est le drame. Roc Boys cartonne dans les charts et les royalties tombent en cascade sur Dunham : « Grâce à ça, j’ai construit mon propre studio donc c’est mieux ! Déjà on a plus de place, on peut enregistrer à une dizaine sans problème, dans ma chambre c’était impossible ! »Un studio équipé en analogique « du matériel qui ne coûte pas très cher » qui perpétue la tradition du disque vinyle et qui enregistre les collègues (Adam Scone, clavier des Sugarman 3 y a mis sur bandes son album The Mind Blower) mais qui surtout produit ses propres artistes.
Parmi eux les inattendus 3 Titans : « Sean Solomon, le guitariste des Mighty Imperials, a un pote qui est professeur à l’école primaire et qui écrit des raps pour enseigner la géo, l’histoire, toutes les matières, à ses élèves. Il nous a approché Homer et moi pour savoir si nous étions intéressés pour enregistrer un de ces raps pour les gosses et on lui a tout de suite dit yeaaaah ! bien sur qu’on va le faire ! Les 3 Titans sont donc 3 mômes qui rappent avec Menahan Street Band qui les accompagne ». Pour débuter, c’est quand même pas mal…C’est aussi ce que doit se dire le colocataire de Lee Fields sur la tournée 2010, l’autre vétéran toujours avide d’aller se cogner avec quelques jeunots : Charles Bradley, autre Soulman aux réminicences Jamesbrowniennes avec qui le Street Band a gravé le 45 The World Goin’ Up In Flames, sans doute un des plus beaux titres de Soul de ces dernières années : « On avait déjà enregistré des 45 avec Charles Bradley mais le gros truc qui arrive c’est un album avec Menahan Street Band en backing band qui devrait sortir en septembre et qui s’appellera No Time For Dreaming, on a commencé l’enregistrement il y a quelques années dans ma chambre à Menahan Street et on l’a terminé à Dunham. Dès la fin de la tournée, on mixe l’album avec Gabe ».
Voilà de quoi s’occuper un peu…
D’autant qu’avant la dite tournée, Tom et quelques autres mettaient le dernier coup de collier pour boucler les prochaines aventures d’un autre groupe et pas le moins intéressant. Car malgré la multiplicité des collaborations et les changements de patronymes, une des formations reste la clé de voûte de l’édifice. La plus venimeuse, la plus volcanique, la plus agressive et la plus indomptable : The Budos Band.
« Les Budos c’est le noyau dur de tout ça. On se connait pratiquement tous depuis des années, c’est vraiment une histoire de potes au départ. Là, on vient juste de terminer le 3ème album et ça sera Riff-Rock Record ! Des riffs de malades ! On a bossé dessus pendant 2 ans à écrire et à répéter, deux jours ½ d’enregistrement, une semaine ½ de mixage avec Gabe, 13 morceaux dans la boite mais peut-être seulement 11 ou 12 sur l’album.». Et si l’éthio-jazz avait violemment fait irruption entre le premier et le deuxième tome, l’invité du 3ème est des plus surprenants… « Le Heavy Metal ! Mais pas que ça évidemment (rires) ! Comme pour les autres il y aura des tonnes d’influences ! Un pote à moi dj à Amsterdam m’a passé le EP d’un groupe qui s’appelle Cairo Jazz Band, 5 ou 6 titres, que des instrumentaux. Je peux te dire que ça, ça a lourdement pesé… Sur la pochette il aura peut-être un serpent et un château au verso (ndr : l’authentique Château Budos croisé lors de la tournée Française) mais ce qui est sur c’est que l’album n’aura pas de titre. On n’en donne jamais, ça fait partie de l’esthétique du groupe et on veut rester le plus muet possible ! Au fur et à mesure nos disques seront de mieux en mieux, mais je peux déjà te dire que le prochain est vraiment mortel ! Il devrait sortir en juin ou juillet ensuite on enchaine sur la tournée ».
Avec la sortie du nouveau Sharon Jones & The Dap-Kings et du 3ème Budos Band, les mois qui viennent s’annoncent chargés et passionnants pour les aficionados du DaptoneDunhamThang, mais pour Brenneck c’est encore et toujours en studio et sur scène que ça se passera : « J’ai déjà commencé à travailler sur le prochain album de Menahan Street Band qui sera tout instrumental et sur lequel je me suis mis à jouer du yukulélé ». Voilà une ligne à ajouter sur le CV de celui qui joue déjà de la guitare, tâte de la basse, mixe un peu sous le pseudo de Dj TNT et est reconnu par ses confrères comme un exceptionnel joueur de kazoo (« Putain ! t’as de bonnes infos ! » J’essaie oui…) « J’ai aussi produit 4 titres pour un groupe de filles de Los Angeles qui s’appelle The Like, également « Georgia » un titre avec Cee-Lo. C’est un morceau Soul avec Cee-Lo au micro et Menahan en band. Mark Ronson a enregistré son prochain album solo à Dunham avec Nick, Homer, Victor Axelrod et moi en musiciens maison. On a écrit une bonne partie de cet album donc j’espère que ça plaira. Et puis les tournées ! Les Budos, Menahan, Lee, Charles ! ».
Faudra penser à dormir quand même !
« Et à manger ! ».
Aussi oui.
« Les Budos c’est le noyau dur de tout ça. On se connait pratiquement tous depuis des années, c’est vraiment une histoire de potes au départ. Là, on vient juste de terminer le 3ème album et ça sera Riff-Rock Record ! Des riffs de malades ! On a bossé dessus pendant 2 ans à écrire et à répéter, deux jours ½ d’enregistrement, une semaine ½ de mixage avec Gabe, 13 morceaux dans la boite mais peut-être seulement 11 ou 12 sur l’album.». Et si l’éthio-jazz avait violemment fait irruption entre le premier et le deuxième tome, l’invité du 3ème est des plus surprenants… « Le Heavy Metal ! Mais pas que ça évidemment (rires) ! Comme pour les autres il y aura des tonnes d’influences ! Un pote à moi dj à Amsterdam m’a passé le EP d’un groupe qui s’appelle Cairo Jazz Band, 5 ou 6 titres, que des instrumentaux. Je peux te dire que ça, ça a lourdement pesé… Sur la pochette il aura peut-être un serpent et un château au verso (ndr : l’authentique Château Budos croisé lors de la tournée Française) mais ce qui est sur c’est que l’album n’aura pas de titre. On n’en donne jamais, ça fait partie de l’esthétique du groupe et on veut rester le plus muet possible ! Au fur et à mesure nos disques seront de mieux en mieux, mais je peux déjà te dire que le prochain est vraiment mortel ! Il devrait sortir en juin ou juillet ensuite on enchaine sur la tournée ».
Avec la sortie du nouveau Sharon Jones & The Dap-Kings et du 3ème Budos Band, les mois qui viennent s’annoncent chargés et passionnants pour les aficionados du DaptoneDunhamThang, mais pour Brenneck c’est encore et toujours en studio et sur scène que ça se passera : « J’ai déjà commencé à travailler sur le prochain album de Menahan Street Band qui sera tout instrumental et sur lequel je me suis mis à jouer du yukulélé ». Voilà une ligne à ajouter sur le CV de celui qui joue déjà de la guitare, tâte de la basse, mixe un peu sous le pseudo de Dj TNT et est reconnu par ses confrères comme un exceptionnel joueur de kazoo (« Putain ! t’as de bonnes infos ! » J’essaie oui…) « J’ai aussi produit 4 titres pour un groupe de filles de Los Angeles qui s’appelle The Like, également « Georgia » un titre avec Cee-Lo. C’est un morceau Soul avec Cee-Lo au micro et Menahan en band. Mark Ronson a enregistré son prochain album solo à Dunham avec Nick, Homer, Victor Axelrod et moi en musiciens maison. On a écrit une bonne partie de cet album donc j’espère que ça plaira. Et puis les tournées ! Les Budos, Menahan, Lee, Charles ! ».
Faudra penser à dormir quand même !
« Et à manger ! ».
Aussi oui.
LEXIQUE ECLAIRANT
Philip Lehman : Collectionneur hardcore de funk underground et obscur, fondateur du label Desco en compagnie de Gabe Roth. C’est à ce duo qu’on doit le revival funk 70’s.
Gabe Roth : Bassiste des Dap-Kings, ingénieur du son, proprio de Daptone Records avec
Neal Sugarman : Saxophoniste des Dap-Kings et des Sugarman 3.
Daptone Records : Label maison mère des Dap-Kings, Sharon Jones, The Budos Band, Sugarrman 3, Naomi Shelton…
Nick Moshvon : Multi-instrumentiste mais principalement attaché au couple rythmique basse / batterie. Membre d’Antibalas, Menahan Street Band, El Michels Affair et The Expressions
Homer Steinweiss : Batteur des Dap-Kings, d’El Michels Affair, The Expressions et de Menahan Street Band ; co-proprio de Dunham Records avec Tom Brenneck
Leon Michels : Saxo des Dap-Kings et d’El Michels Affair, de The Expressions, et proprio de Truth & Soul Records en doublette avec Jeff Silverman.
Ces 3 là, accompagnés de Sean Solomon lui aussi membre d'El Michels Affair, formaient au début des années 2000 les Mighty Imperials, quatuor influencé par James Brown et les Meters. Signés chez Desco Records alors qu’ils n’avaient que 15 ans. Un album au compteur : Thunder Chicken.
Propos recueillis le 4 février 2010.
Merci
- L'EMB de Sannois
- Le Ter à Terre crew
- Differ- ant
Special merci à Kisha Bari pour les photos (exceptée The Budos Band)
D'autres très belles photos à voir ici Kisha Bari Website
Philip Lehman : Collectionneur hardcore de funk underground et obscur, fondateur du label Desco en compagnie de Gabe Roth. C’est à ce duo qu’on doit le revival funk 70’s.
Gabe Roth : Bassiste des Dap-Kings, ingénieur du son, proprio de Daptone Records avec
Neal Sugarman : Saxophoniste des Dap-Kings et des Sugarman 3.
Daptone Records : Label maison mère des Dap-Kings, Sharon Jones, The Budos Band, Sugarrman 3, Naomi Shelton…
Nick Moshvon : Multi-instrumentiste mais principalement attaché au couple rythmique basse / batterie. Membre d’Antibalas, Menahan Street Band, El Michels Affair et The Expressions
Homer Steinweiss : Batteur des Dap-Kings, d’El Michels Affair, The Expressions et de Menahan Street Band ; co-proprio de Dunham Records avec Tom Brenneck
Leon Michels : Saxo des Dap-Kings et d’El Michels Affair, de The Expressions, et proprio de Truth & Soul Records en doublette avec Jeff Silverman.
Ces 3 là, accompagnés de Sean Solomon lui aussi membre d'El Michels Affair, formaient au début des années 2000 les Mighty Imperials, quatuor influencé par James Brown et les Meters. Signés chez Desco Records alors qu’ils n’avaient que 15 ans. Un album au compteur : Thunder Chicken.
Propos recueillis le 4 février 2010.
Merci
- L'EMB de Sannois
- Le Ter à Terre crew
- Differ- ant
Special merci à Kisha Bari pour les photos (exceptée The Budos Band)
D'autres très belles photos à voir ici Kisha Bari Website