Crâne rasé, barbe, lunettes noires. La panoplie inamovible du Black Moses qui en plus de la boucle de wah-wah la plus célèbre du monde aura imposé une dégaine et un style, celui d’une Soul noyée dans des torrents de cordes.
Et une voix. Profonde et chaude, tout en suggestion, moite et torride, déversant des kilomètres de tapis moelleux.
Multi-instrumentiste formé sur le tas, arrangeur-compositeur pour les studios Stax, Isaac après avoir usiné quelques classiques, décide de mettre ses pattes de félin dans le cambouis pour son propre compte. L’échec de Presenting Isaac Hayes ne l’empêche pas de remettre le nez dans la console et d’enregistrer Hot Buttered Soul avec les Bar-Kays. Formats classiques explosés (on ose les 15 mn), l’ovni pensé comme un ensemble cohérent avec début et fin reste 10 semaines au sommet des ventes Soul. Isaac is The Man.
A son zénith Isaac rafle un Oscar pour Shaft, écoule des albums par millions, joue dans des films de Blaxploitation dont il compose les BO (Truck Turner et Tough Guys), parade au festival WattStax le torse paré de ces chaines d’esclave devenues or massif, monte son label. Comme un James Brown l’Homme représente une fierté Noire à lui seul, un nègre du Sud parti avec des boulets aux pieds pour arriver tout en haut.
Puis Isaac coule la baraque, se retrouve en faillite personnelle, connait moins de succès. Se retire de la musique pendant quelques années puis y revient, devient (incon)Scientologue, publie d’hilarants livres de cuisine, prête sa voix au Chef de South Park, fait une apparition sur la BO de Comme Un Aimant. Et grâce à lui nombre de producteurs de Hip-Hop mangent à leur faim.
Toujours en tournée malgré un palpitant élimé, Isaac Shaft a fini par raccrocher le micro au vestiaire du Soul Paradise. Une boite de plus en plus fréquentée…
Et une voix. Profonde et chaude, tout en suggestion, moite et torride, déversant des kilomètres de tapis moelleux.
Multi-instrumentiste formé sur le tas, arrangeur-compositeur pour les studios Stax, Isaac après avoir usiné quelques classiques, décide de mettre ses pattes de félin dans le cambouis pour son propre compte. L’échec de Presenting Isaac Hayes ne l’empêche pas de remettre le nez dans la console et d’enregistrer Hot Buttered Soul avec les Bar-Kays. Formats classiques explosés (on ose les 15 mn), l’ovni pensé comme un ensemble cohérent avec début et fin reste 10 semaines au sommet des ventes Soul. Isaac is The Man.
A son zénith Isaac rafle un Oscar pour Shaft, écoule des albums par millions, joue dans des films de Blaxploitation dont il compose les BO (Truck Turner et Tough Guys), parade au festival WattStax le torse paré de ces chaines d’esclave devenues or massif, monte son label. Comme un James Brown l’Homme représente une fierté Noire à lui seul, un nègre du Sud parti avec des boulets aux pieds pour arriver tout en haut.
Puis Isaac coule la baraque, se retrouve en faillite personnelle, connait moins de succès. Se retire de la musique pendant quelques années puis y revient, devient (incon)Scientologue, publie d’hilarants livres de cuisine, prête sa voix au Chef de South Park, fait une apparition sur la BO de Comme Un Aimant. Et grâce à lui nombre de producteurs de Hip-Hop mangent à leur faim.
Toujours en tournée malgré un palpitant élimé, Isaac Shaft a fini par raccrocher le micro au vestiaire du Soul Paradise. Une boite de plus en plus fréquentée…