Plongé trop longtemps dans l'oubli, Motown se devait de ressortir ses meilleures bandes pour que ses chefs d'œuvre ne deviennent pas la panacée des funkateers avertis. Chose faite avec la collection Deluxe, qui rend hommage aux plus grands (Rick James, Marvin Gaye), à travers des rééditions doubles agrémentées de bonus inédits permettant de prolonger l'expérience. " Musical Massage " de Leon Ware devait logiquement suivre (bien que boudé par notre continent puisque seulement disponible en import). Sorti en septembre1976, dans l'ombre du trop grand Marvin Gaye, qui avait très vite repéré le talent, celui qui touche au génie. Leon Ware, presque " coupable " d'avoir écrit tout entier l'album " I Want You " (Motown, 1975), dont il cèdera les chansons à un Marvin Gaye heureux de pourvoir donner une suite à " Let's Get It On ". Moins charismatique, Leon Ware était fait du même bronze : sensuel, séducteur… " My mind and ears always go to the bedroom " se plait-il à dire lorsqu'il parle de sa musique. Songwriter maison depuis le début des 70's, Leon Ware vit dans l'ombre des stars pour lesquelles il écrit… Motown n'apportera jamais le soutien nécessaire à cet album jugé trop peu commercial - un simple, " Share Your Love ", prévu puis abandonné.
Trop peu de matériel pour justifier une édition 2 CD (et pas assez de notoriété aussi ?), il était temps de remettre les pendules à l'heure. 5 plages en bonus, toutes extraites des sessions " I Want You " qui contituent la passerelle logique entre les deux artistes cités. Qui prouvent aussi que Leon Ware n'a pas à rougir de la comparaison avec Marvin. Une version plus longue de " I Wanna Be Where You Are ", superbement arrangée, cuivres et cordes en tête, abandonnée dans une version plus pop au jeune Michael 4 ans plus tôt (Michael Jackson - " Got To Be There " / Motown, 1972). Un titre " Comfort " (version originale de " Come Live With Me, Angel "), dont l'intensité dramatique se voit renforcée par les vocalises de Minnie Riperton. Mais l'essentiel se trouve dans les dix titres, que Marvin n'aura pas eus, et qui forme le corps de cet album formidable.
Une rythmique de guitare funky ouvre l'album sur " Learning How To Love You ", soutenue par les cordes. Le piano martèle les changements d'accord, et bientôt les chœurs l'emportent sur le refrain. On glisse vers " Instant Love " cuivres en ouverture, cordes staccato pour soutenir Leon Ware et Minnie Riperton, deux voix qui se mêlent et s'emmêlent à la perfection. Avec " Body Heat ", retour au calme… réinterprétation du titre co-signé par Quincy Jones (Quincy Jones - " Body Heat " / A&M, 1974). On ne retrouve pas toutefois la chaleur de la première version. On retrouve le hit mort-né " Share Your Love ", avec des sons plus sophitiqués qui ne sont pas sans rappeler l'audace d'un Stevie Wonder. Couplets poisseux, puis les voix s'envolent. On retrouve Marvin sur cet album, dont la participation reste toutefois discrète sur " Holiday ". " Phantom Lover ", plus sombre, plus intimiste, plus sensuel aussi. On entre définitivement au cœur de ce disque. Une guitare discrète balance quelques riffs clairs au moment opportun. Tout en progression aussi, jusqu'à ce que les cuivres fassent leur entrée. "Musical Massage " est le slow de l'album. Un morceau rempli de nostalgie, des arrangements plus classiques et des chœurs noyés par la réverbération.
La conclusion presque logique de ce parcours initiatique entre les quatre murs d'une chambre se retrouve sur " Turn Out The Light " : co-écrit par Minnie Riperton, qui ne chante pourtant pas, un clavier à l'arrière-plan reproduit presque curieusement les vocaliese si atypiques de la chanteuse. Les derniers mots chantés par Ware traduisent presque notre sentiment à l'écoute de ce disque : 'You can't go. Turn out the light. I want some more tonight. What we have here may never come again in a million years'.
Trop peu de matériel pour justifier une édition 2 CD (et pas assez de notoriété aussi ?), il était temps de remettre les pendules à l'heure. 5 plages en bonus, toutes extraites des sessions " I Want You " qui contituent la passerelle logique entre les deux artistes cités. Qui prouvent aussi que Leon Ware n'a pas à rougir de la comparaison avec Marvin. Une version plus longue de " I Wanna Be Where You Are ", superbement arrangée, cuivres et cordes en tête, abandonnée dans une version plus pop au jeune Michael 4 ans plus tôt (Michael Jackson - " Got To Be There " / Motown, 1972). Un titre " Comfort " (version originale de " Come Live With Me, Angel "), dont l'intensité dramatique se voit renforcée par les vocalises de Minnie Riperton. Mais l'essentiel se trouve dans les dix titres, que Marvin n'aura pas eus, et qui forme le corps de cet album formidable.
Une rythmique de guitare funky ouvre l'album sur " Learning How To Love You ", soutenue par les cordes. Le piano martèle les changements d'accord, et bientôt les chœurs l'emportent sur le refrain. On glisse vers " Instant Love " cuivres en ouverture, cordes staccato pour soutenir Leon Ware et Minnie Riperton, deux voix qui se mêlent et s'emmêlent à la perfection. Avec " Body Heat ", retour au calme… réinterprétation du titre co-signé par Quincy Jones (Quincy Jones - " Body Heat " / A&M, 1974). On ne retrouve pas toutefois la chaleur de la première version. On retrouve le hit mort-né " Share Your Love ", avec des sons plus sophitiqués qui ne sont pas sans rappeler l'audace d'un Stevie Wonder. Couplets poisseux, puis les voix s'envolent. On retrouve Marvin sur cet album, dont la participation reste toutefois discrète sur " Holiday ". " Phantom Lover ", plus sombre, plus intimiste, plus sensuel aussi. On entre définitivement au cœur de ce disque. Une guitare discrète balance quelques riffs clairs au moment opportun. Tout en progression aussi, jusqu'à ce que les cuivres fassent leur entrée. "Musical Massage " est le slow de l'album. Un morceau rempli de nostalgie, des arrangements plus classiques et des chœurs noyés par la réverbération.
La conclusion presque logique de ce parcours initiatique entre les quatre murs d'une chambre se retrouve sur " Turn Out The Light " : co-écrit par Minnie Riperton, qui ne chante pourtant pas, un clavier à l'arrière-plan reproduit presque curieusement les vocaliese si atypiques de la chanteuse. Les derniers mots chantés par Ware traduisent presque notre sentiment à l'écoute de ce disque : 'You can't go. Turn out the light. I want some more tonight. What we have here may never come again in a million years'.
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