Jaguar Wright - TDR
Une belle affiche proposée par Hip Hop Résistance, puisque le New Morning accueillait ce soir là, trois artistes de la scène musicale de Philadelphie, Jaguar Wright, Bahamadia et Hezekiah, accompagnés par le Live Demo Band, trio de musiciens allemands.
Beat maker, MC et musicien, une particularité qu’Hezekiah a su mettre à profit sur la scène de Philadelphie en collaborant avec les plus talentueux, comme The Roots ou Bilal. Il contribue avec eux à forger l’identité d’une ville déterminante dans la dynamique musicale américaine. Après diverses productions, il sort deux albums remarqués, Hurry Up & Wait (2005) et I Predict A Riot (2007) sur lesquels il témoigne de la diversité de ses talents.
Bahamadia, figure du Hip Hop underground depuis ses débuts en 1996 avec Kollage, produit en grande partie par DJ Premier et Guru, est une artiste trop rare. Malgré un EP, uBB Queen]u (2000) et un autre album de qualité, Good Rap Musi (2006), ses talents restent souvent méconnus. Loin de la facilité et fidèle à une certaine conception du hip hop, elle évite avec dextérité les pièges de la médiocrité. Contribuant à des compilations incontournables comme Lyricist Lounge Vol.1 ou Soundbombing 2 elle a participé à des morceaux emblématiques des années 90.
Jaguar Wright, artiste du collectif Okayplayer (né de l’initiative d’Amhir Questlove Thomson, membre de l’omniprésent groupe The Roots), est sans conteste une des grandes voix de la soul actuelle. Une puissance que ses contemporaines ne peuvent que lui envier, mais surtout une sensibilité proche du Hip Hop, qui lui confère sa singularité. Si cette approche est moins évidente sur son dernier disque, Divorcing Neo To Marry Soul, plus conventionnel que son prédécesseur, elle se vérifie néanmoins encore sur scène, comme en témoigne sa performance lors de ce concert.
Après un warm up assuré par les djs Fab et Kozi, Hezekiah se présente sur scène, accompagné uniquement de Dj Statik (qui livre d’ailleurs une chronique de la tournée sur son blog +++ lire prestation agréable mais un peu courte; une énergie maîtrisée au service d’un flow impeccable sur des titres comme Psycho Chick ou Single Now démontre qu’il n’est pas seulement un homme de studio. Il interprète également certains des duos marquants de son dernier album, notamment Looking up (avec Bilal),mais aussi I See Yaw (avec Jaguar Wright). Se produisant successivement, les trois artistes ne se croiseront finalement pas sur scène, malgré les collaborations existantes. On regrette la possibilité d’un trio qui aurait pu être magistral.
Bahamadia lui succède, accompagnée du groupe (batterie, basse, claviers), pour une performance de très haute qualité, revisitant des classiques de ses différents disques, Uknowhowwedu, Special Forces ou le plus récent mais non moins excellent Good Rap Music. Un set impeccable, une rythmique infaillible, un flow original et précis assurent de sa maîtrise. Son impressionnant freestyle, fort de conviction, a conquis un public surpris devant tant d’aplomb. Une présence affirmée, des morceaux efficaces, elle se joue des postures de rappeurs old-school et livre une prestation dense et aboutie. La présence à ses côtés des musiciens irréprochables du Live Demo Band a considérablement ajouté à la qualité de son set. Heureuse d’être à Paris, après les mésaventures de l’étape précédente à Bucarest qu’elle partage avec l’auditoire, elle a su installer un climat propice à l’arrivée de Jaguar Wright, celle que la majorité du public attendait avec le plus d’impatience.
Une transition habile puisque cette dernière débute par la reprise d’un des titres phares du groupe The Roots, Hip Hop is the love of my life, prolongeant pour quelques temps l’ambiance installée jusque là. Une nouvelle version étonnante, les mots de Black Thought portés par la puissance de Jaguar forment une combinaison intéressante. La plupart des morceaux joués (The What If’s, Stay, Country Song ou Self Love) figurent sur son premier album, Denials, Delusions & Decisions. Elle sait donner de la voix, quitte à se passer de son micro, occupe l’espace et a un goût certain de la performance. Nous faisant oublier la composition restreinte du groupe, elle compense les arrangements épurés de ses morceaux par sa présence.
Un concert de qualité, dans la lignée de ceux qu’Hip Hop Résistance l’habitude de produire sur les scènes parisiennes depuis plusieurs années, avec des artistes rares, dont la talent justifierait la présence de chacun en tête d‘affiche.
Beat maker, MC et musicien, une particularité qu’Hezekiah a su mettre à profit sur la scène de Philadelphie en collaborant avec les plus talentueux, comme The Roots ou Bilal. Il contribue avec eux à forger l’identité d’une ville déterminante dans la dynamique musicale américaine. Après diverses productions, il sort deux albums remarqués, Hurry Up & Wait (2005) et I Predict A Riot (2007) sur lesquels il témoigne de la diversité de ses talents.
Bahamadia, figure du Hip Hop underground depuis ses débuts en 1996 avec Kollage, produit en grande partie par DJ Premier et Guru, est une artiste trop rare. Malgré un EP, uBB Queen]u (2000) et un autre album de qualité, Good Rap Musi (2006), ses talents restent souvent méconnus. Loin de la facilité et fidèle à une certaine conception du hip hop, elle évite avec dextérité les pièges de la médiocrité. Contribuant à des compilations incontournables comme Lyricist Lounge Vol.1 ou Soundbombing 2 elle a participé à des morceaux emblématiques des années 90.
Jaguar Wright, artiste du collectif Okayplayer (né de l’initiative d’Amhir Questlove Thomson, membre de l’omniprésent groupe The Roots), est sans conteste une des grandes voix de la soul actuelle. Une puissance que ses contemporaines ne peuvent que lui envier, mais surtout une sensibilité proche du Hip Hop, qui lui confère sa singularité. Si cette approche est moins évidente sur son dernier disque, Divorcing Neo To Marry Soul, plus conventionnel que son prédécesseur, elle se vérifie néanmoins encore sur scène, comme en témoigne sa performance lors de ce concert.
Après un warm up assuré par les djs Fab et Kozi, Hezekiah se présente sur scène, accompagné uniquement de Dj Statik (qui livre d’ailleurs une chronique de la tournée sur son blog +++ lire prestation agréable mais un peu courte; une énergie maîtrisée au service d’un flow impeccable sur des titres comme Psycho Chick ou Single Now démontre qu’il n’est pas seulement un homme de studio. Il interprète également certains des duos marquants de son dernier album, notamment Looking up (avec Bilal),mais aussi I See Yaw (avec Jaguar Wright). Se produisant successivement, les trois artistes ne se croiseront finalement pas sur scène, malgré les collaborations existantes. On regrette la possibilité d’un trio qui aurait pu être magistral.
Bahamadia lui succède, accompagnée du groupe (batterie, basse, claviers), pour une performance de très haute qualité, revisitant des classiques de ses différents disques, Uknowhowwedu, Special Forces ou le plus récent mais non moins excellent Good Rap Music. Un set impeccable, une rythmique infaillible, un flow original et précis assurent de sa maîtrise. Son impressionnant freestyle, fort de conviction, a conquis un public surpris devant tant d’aplomb. Une présence affirmée, des morceaux efficaces, elle se joue des postures de rappeurs old-school et livre une prestation dense et aboutie. La présence à ses côtés des musiciens irréprochables du Live Demo Band a considérablement ajouté à la qualité de son set. Heureuse d’être à Paris, après les mésaventures de l’étape précédente à Bucarest qu’elle partage avec l’auditoire, elle a su installer un climat propice à l’arrivée de Jaguar Wright, celle que la majorité du public attendait avec le plus d’impatience.
Une transition habile puisque cette dernière débute par la reprise d’un des titres phares du groupe The Roots, Hip Hop is the love of my life, prolongeant pour quelques temps l’ambiance installée jusque là. Une nouvelle version étonnante, les mots de Black Thought portés par la puissance de Jaguar forment une combinaison intéressante. La plupart des morceaux joués (The What If’s, Stay, Country Song ou Self Love) figurent sur son premier album, Denials, Delusions & Decisions. Elle sait donner de la voix, quitte à se passer de son micro, occupe l’espace et a un goût certain de la performance. Nous faisant oublier la composition restreinte du groupe, elle compense les arrangements épurés de ses morceaux par sa présence.
Un concert de qualité, dans la lignée de ceux qu’Hip Hop Résistance l’habitude de produire sur les scènes parisiennes depuis plusieurs années, avec des artistes rares, dont la talent justifierait la présence de chacun en tête d‘affiche.
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