Mr Day, la dernière production du label se revendique pop. Le terme de trois lettres peut crisper ceux qui dès lors entendront leur inconscient leur fredonner des suppositoires à l’eau tiède made in england, alors laissons Monsieur Jour (même si derrière se cache bel et bien un groupe) nous raconter ses histoires d’étiquetage mais n’en croyons pas un mot… Mr Day est rock, Mr Day est soul. Le son est analogique et le mix granuleux, Mr Day ne crache pas sur quelques lampées de psychédélisme groovy et dégaine des ballades redoutablement envoûtantes avec la même aisance que des sucreries dansantes. Un amour certain pour la Motown transparait, mais c’est bien en direction de Jimi Hendrix et de Curtis Mayfield que les œillades les plus appuyées sont adressées sous forme de saillies de guitares et d’hommages vocaux que les initiés reconnaitront avec un sourire en coin. Celui qui veut dire « j’t’ai vu ». Loin du dessin décalqué en tremblant qui multiplie les références à des gloires passées, Dry Up In The Sun s’affirme plus volontiers comme un puzzle de genres et de styles musicaux empruntés à des époques éloignées de plus de quarante ans mais reliées et emboitées les unes aux autres pour former une peinture cohérente pleine de couleurs et d’émotions (le splendidement orguisé Follow You est sur ce point une pièce maitresse).
Alors, si par « pop » il faut entendre cette capacité à écrire des morceaux efficaces qui se greffent dans les tympans et peinent à en sortir. Si par « pop » il faut comprendre que Mr Day possède la faculté de faire un album qui s’écoute encore et encore et dont les airs très abordables ne sont en fait que la porte d’entrée vers une production fournie en arrangements subtils, alors là d’accord.
Mais en fait non.
Alors, si par « pop » il faut entendre cette capacité à écrire des morceaux efficaces qui se greffent dans les tympans et peinent à en sortir. Si par « pop » il faut comprendre que Mr Day possède la faculté de faire un album qui s’écoute encore et encore et dont les airs très abordables ne sont en fait que la porte d’entrée vers une production fournie en arrangements subtils, alors là d’accord.
Mais en fait non.