Les canadiens du Soul Jazz Orchestra ou les Yankees Antibalas et Budos Band l’ont déjà prouvé depuis un moment : pas besoin d’être né ni de vivre dans la misère et sous le soleil de plomb africain pour jouer un afro-beat-jazz-soul-funk qui tienne la route sans faire office de sous-produit où l’on retrouve vaguement le goût de l’original mais dans lequel il manquera toujours le mojo décisif.
Nomo vient confirmer cette tendance des cliques de blancs-becs qui peuvent assimiler les grooves africains et les incorporer sans difficulté à leur feeling urbain. S’approprier Fela, James Brown, Mulatu, Shelly Manne et les fondre sur le bitume suffoquant de leur ville occidentale. Car c’est bien de ça dont il s’agit : de ces villes qui grouillent de musiques métissées, de riffs de cuivres cinématiques qui nous emmènent dans une ruelle qui sent le traquenard, de pulsations tribales qui font pousser les bracelets de cheville en coquillage, de trompettes envoûtantes qui mettent en transe aidés des cliquetis d’instruments tribaux. New-York, Lagos, Londres, Addis-Abeba, on les sent toutes sans en saisir vraiment aucune. On les traverse toutes sans s’y arrêter, parfois on est même dans plusieurs en même temps. A la limite du jet-lag comateux.
Invisible Cities, Les Villes Invisibles…un truc encore plus difficile à trouver que les mondes Engloutis ou que les Cités d’Or. Et l’on dira une évidence en signalant que ce genre de troupeau d’excités prend sans doute une dimension plus furieuse sur scène.
Sortie le 05 Mai 2009
Nomo vient confirmer cette tendance des cliques de blancs-becs qui peuvent assimiler les grooves africains et les incorporer sans difficulté à leur feeling urbain. S’approprier Fela, James Brown, Mulatu, Shelly Manne et les fondre sur le bitume suffoquant de leur ville occidentale. Car c’est bien de ça dont il s’agit : de ces villes qui grouillent de musiques métissées, de riffs de cuivres cinématiques qui nous emmènent dans une ruelle qui sent le traquenard, de pulsations tribales qui font pousser les bracelets de cheville en coquillage, de trompettes envoûtantes qui mettent en transe aidés des cliquetis d’instruments tribaux. New-York, Lagos, Londres, Addis-Abeba, on les sent toutes sans en saisir vraiment aucune. On les traverse toutes sans s’y arrêter, parfois on est même dans plusieurs en même temps. A la limite du jet-lag comateux.
Invisible Cities, Les Villes Invisibles…un truc encore plus difficile à trouver que les mondes Engloutis ou que les Cités d’Or. Et l’on dira une évidence en signalant que ce genre de troupeau d’excités prend sans doute une dimension plus furieuse sur scène.
Sortie le 05 Mai 2009