Vous devriez savoir ce qui lui passait par la tête, tous ces poèmes, ces élans qu'il répétait en s'accrochant à la benne du camion ordure. Grelottant, il vidait les poubelles contre quelques dollars. Le prix de sa nonchalance. L'odeur de la merde ne le gênait même plus. Il ne ressentait que la musique et les notes de son piano. Car O.V Wright n'était pas seulement de ce monde. Perdu au milieu des hommes et "capable de se noyer sur la terre ferme". Voilà ses mots. Ceux d'un piqué à mort, creusé par l'alcool et l'héroïne. Cet homme a épuisé son corps, ses femmes et entrevu l'enfer depuis trop longtemps. Un soir de défonce il se retrouva derrière les barreaux. Là-bas, il repensait à ses parents. Il a poussé dans un étau. Victime de leurs bonnes intentions, il fût ce gosse qu'on a posé sur la voie de Dieu sans jamais répondre à ses questions. Parce que les coudes traînaient sur la table, son père pouvait distribuer des mandales...
Petit, il chantait à l'église. Beaucoup de gens se déplaçaient pour l'écouter. Rien à foutre du pasteur. Ils arrivaient déguisés pour O.V et son gospel. D'ailleurs, il a gardé l'église dans son chant. Sauf que "Baby" a piétiné "Jésus". Mais c'est la même fièvre, tordue par la douleur, que cette voix hurle comme une sirène. Il nous avertit. Il faut qu'on l'aide. Il nous supplie. Le timbre s'étire mais ne recouvre rien. La souffrance est trop grande...
Vous devriez savoir ce qu'il racontait dans l'ambulance. Son coeur venait encore de lâcher. Enfin il allait pouvoir crever. Quarante et un ans que cela lui avait été promis. Est-ce que Dieu lui pardonnera? En grognant il se dit que là-haut personne ne lui ouvrira les portes. Tout comme il est persuadé que le monde l'oubliera vite. Son dernier souffle vînt s'écraser sur le parking de l'hôpital. Ultime saccade misérable du plus grand chanteur que la Soul ait enfanté.
O.V Wright a toujours ignoré le sens du mot compromis. Et sa dépouille reposera dans une tombe anonyme. Ils ont jeté son corps sans ménagement et l'ont recouvert avec quelques coups de pelle. Un mépris insupportable que rien ne peut justifier.
Vingt sept ans plus tard, Red Kelly se promène dans les allées du cimetière. Ce retraité se passionne pour le rhythm and blues et le spectacle indigne de ce tas de terre à l'abandon le révulse. Il rentre chez lui et lance un appel au don sur son blog. L'opération ramène 2000 dollars. Le prix modeste de la dignité retrouvée. Il a fait ériger une stèle décente et ,grâce à lui, le monde moderne a retrouvé un endroit pour célébrer la mémoire de l'alchimiste disparu.
Maintenant vous devriez savoir un peu mieux qui était Overton Vertis WRIGHT : l'homme qui transformait ses sanglots en musique.
Petit, il chantait à l'église. Beaucoup de gens se déplaçaient pour l'écouter. Rien à foutre du pasteur. Ils arrivaient déguisés pour O.V et son gospel. D'ailleurs, il a gardé l'église dans son chant. Sauf que "Baby" a piétiné "Jésus". Mais c'est la même fièvre, tordue par la douleur, que cette voix hurle comme une sirène. Il nous avertit. Il faut qu'on l'aide. Il nous supplie. Le timbre s'étire mais ne recouvre rien. La souffrance est trop grande...
Vous devriez savoir ce qu'il racontait dans l'ambulance. Son coeur venait encore de lâcher. Enfin il allait pouvoir crever. Quarante et un ans que cela lui avait été promis. Est-ce que Dieu lui pardonnera? En grognant il se dit que là-haut personne ne lui ouvrira les portes. Tout comme il est persuadé que le monde l'oubliera vite. Son dernier souffle vînt s'écraser sur le parking de l'hôpital. Ultime saccade misérable du plus grand chanteur que la Soul ait enfanté.
O.V Wright a toujours ignoré le sens du mot compromis. Et sa dépouille reposera dans une tombe anonyme. Ils ont jeté son corps sans ménagement et l'ont recouvert avec quelques coups de pelle. Un mépris insupportable que rien ne peut justifier.
Vingt sept ans plus tard, Red Kelly se promène dans les allées du cimetière. Ce retraité se passionne pour le rhythm and blues et le spectacle indigne de ce tas de terre à l'abandon le révulse. Il rentre chez lui et lance un appel au don sur son blog. L'opération ramène 2000 dollars. Le prix modeste de la dignité retrouvée. Il a fait ériger une stèle décente et ,grâce à lui, le monde moderne a retrouvé un endroit pour célébrer la mémoire de l'alchimiste disparu.
Maintenant vous devriez savoir un peu mieux qui était Overton Vertis WRIGHT : l'homme qui transformait ses sanglots en musique.
LIENS
www.ovwright.org
www.myspace.com/overtonvertiswright
ARTICLES
Tous nos articles sur O.V. Wright >>> ici
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