Fondé en 2007, le groupe londonien Portico Quartet s'est rapidement forgé une place à part sur la scène nu-jazz avec deux premiers albums à l'atmosphère rêveuse et poétique.
L'utilisation par le groupe d'un instrument de percussion peu connu, le "Hang ", créé en Suisse il y a une dizaine d'années et qui rappelle quelque peu par sa sonorité certaines percussions carribéennes, explique pour partie l'éxotisme qui se dégage de leur musique. Musiciens résolumment immergés dans une scène undergound londonienne ou les frontières entre jazz, electro, broken beats ou indie-rock sont grandes ouvertes, l'originalité de leurs compositions tient aussi et surtout à leur capacité à se laisser subtilement corrompre par une multitude d'influences musicales.
Leur troisième album éponyme qui sort sur le label de Peter Gabriel Real World est particulièrement révélateur de cette approche artistique ambitieuse qui explore sans relâche de nouvelles friches sonores.
Pour ce troisème opus les nouveautés sont donc une nouvelle fois multiples.
Côté line-up tout d'abord puisque le percussioniste Nick Mulvey a laissé sa place au pianiste Kier Vine, qui carresse aussi le Hang à ses heures perdues.
Mais le virage le plus important reste l'ajout d'une dimension electro dans le travail du groupe. L'approche ne fut pas vraiment préméditée, elle a commencé par petites touches sur scène lors de leur dernière tournée qui avait suivie le sortie du second album Isla. Désirant pousser un peu plus loin leurs traditionnelles prestations accoustiques, ils ont progressivement ajouté pédales d'effets, loops ou samples divers et variés à leur panoplie d'instruments. De fil en aiguille ces ajoux digitaux ont stimulé la créativité du quatuor qui en a fait un élément important de ce nouveau disque.
Si on ne retrouve par exemple pas à première vue le son du fameux Hang, c'est parce que ce dernier apparait cette fois-ci sous forme de samples retravaillés via une myriade d'effets. La structure rythmique de nombreux morceaux évoque elle aussi l'univers deep techno avec notamment des lignes de basse/batterie construites sous forme de montées lentes et planantes.
Au final ce disque magnifique dégage un je ne sais quoi de tribal, comme si jazz et transe se tournaient autour pour finir par se marier de la plus naturelle des façons. Une sorte de voyage au centre de la terre à ne pas rater en live lors de la prochaine tournée du groupe qui fera notamment halte début février au Café de la Danse.
Ci-dessous le morceau Spinner puis un petit making-off de l'album :
L'utilisation par le groupe d'un instrument de percussion peu connu, le "Hang ", créé en Suisse il y a une dizaine d'années et qui rappelle quelque peu par sa sonorité certaines percussions carribéennes, explique pour partie l'éxotisme qui se dégage de leur musique. Musiciens résolumment immergés dans une scène undergound londonienne ou les frontières entre jazz, electro, broken beats ou indie-rock sont grandes ouvertes, l'originalité de leurs compositions tient aussi et surtout à leur capacité à se laisser subtilement corrompre par une multitude d'influences musicales.
Leur troisième album éponyme qui sort sur le label de Peter Gabriel Real World est particulièrement révélateur de cette approche artistique ambitieuse qui explore sans relâche de nouvelles friches sonores.
Pour ce troisème opus les nouveautés sont donc une nouvelle fois multiples.
Côté line-up tout d'abord puisque le percussioniste Nick Mulvey a laissé sa place au pianiste Kier Vine, qui carresse aussi le Hang à ses heures perdues.
Mais le virage le plus important reste l'ajout d'une dimension electro dans le travail du groupe. L'approche ne fut pas vraiment préméditée, elle a commencé par petites touches sur scène lors de leur dernière tournée qui avait suivie le sortie du second album Isla. Désirant pousser un peu plus loin leurs traditionnelles prestations accoustiques, ils ont progressivement ajouté pédales d'effets, loops ou samples divers et variés à leur panoplie d'instruments. De fil en aiguille ces ajoux digitaux ont stimulé la créativité du quatuor qui en a fait un élément important de ce nouveau disque.
Si on ne retrouve par exemple pas à première vue le son du fameux Hang, c'est parce que ce dernier apparait cette fois-ci sous forme de samples retravaillés via une myriade d'effets. La structure rythmique de nombreux morceaux évoque elle aussi l'univers deep techno avec notamment des lignes de basse/batterie construites sous forme de montées lentes et planantes.
Au final ce disque magnifique dégage un je ne sais quoi de tribal, comme si jazz et transe se tournaient autour pour finir par se marier de la plus naturelle des façons. Une sorte de voyage au centre de la terre à ne pas rater en live lors de la prochaine tournée du groupe qui fera notamment halte début février au Café de la Danse.
Ci-dessous le morceau Spinner puis un petit making-off de l'album :