Parmi tous les clients de ma boutique, il en est un qui me fascinera toujours, il m'appelle « Docteur ». Alors je lui suggère de bien prendre ses médicaments scrupuleusement avant chaque repas et que s'il devait poindre des effets secondaires indésirables, qu'il n'hésite pas à me consulter, je saurais me montrer professionnel...
J'adore ce petit jeu ; quand il vient chercher sa commande, les clients présents envient cette complicité que nous avons installé un jour, comme ça pour égayer le moment, lui donner un peu d'humour.
Il a une culture musicale très éclectique, mais il est surtout un grand collectionneur des Beatles, quand je dit grand , je pèse mes mots... Il va également jusqu'à acheter toutes les reprises et je peux vous assurer que vous êtes très loin de vous imaginer le nombre d'albums que ça peut faire. C'est totalement incroyable : vous avez des reprises au ukulélé, a-capella par des groupes vocaux de tout horizons, une autre chantée façon castafiore sorti en 69 totalement hilarant, des versions totalement déjantées par des groupes métal, sans compter bien sur toutes celles reprises par de très nombreux artistes plus connus qui vont de Franck Sinatra jusqu'à Noir Désir...
J'ai eu le bonheur de lui faire découvrir celle d' Ester Philips ( «And i love her, devenue pour la circonstance ` «And i love him» sortie en 1965 )
Et il attend toujours la réédition en cd du live de la même artiste, sorti lui le 31 Janvier 1970.
Il en est certains pour lesquels je ne pourrait rien faire pour les amener à se racheter une platine...
Et puis vint le jour où je lui fait découvrir ce chef d'œuvre sorti en décembre 1968...
J'ai bien vu qu'il essayait de cacher sa surprise, car trouver une reprise de son groupe fétiche dans un album, c'en est toujours une. Mais lorsqu'il s'aperçoit que l'album entier est dédié au mythique « Album Blanc » il n'en croit pas ses oreilles !
Ramsey Lewis sort « Mother's Nature's Son » en décembre 1968, c'est-à-dire un mois seulement après la sorti de l' «Album Blanc» des Beatles. C'est peu de dire qu'il était pressé d'en écrire une adaptation .
A l'instar du groupe de Liverpool, Ramsey Lewis en fera lui, une version plus courte : un disque suffira.
On peut imaginer qu'il aie souhaité ne pas être trop montré du doigt par les critiques de jazz de l'époque. N'ayant que très rarement signé ses propres titres depuis 1956, il était quelque peu malmené par certains journalistes, l'accusant de ne faire justement que des reprises.
Il avait auparavant repris « A hard day's night » et « And i love her » en 1965 et l'année suivante « Day Tripper ».
Je dis moi qu'il savait qu'il allait faire l'objet de maintes critiques mais qu'elles ne l'auraient empêchées pour rien au monde de sortir son disque.
Il réunira encore pour l'occasion le même personnel que dans l'album studio précédent ( Maiden voyage sorti la même année), ou l'on retrouve à la basse Cleveland -J- Eaton II, et Maurice White à la batterie (qui fondera deux ans plus tard Earth, Wind & Fire)
Le même producteur, et arrangeur également en la majestueuse personne de Charles Stepney, qui dès les premières secondes de l'album montrera tout son talent , en magnifiant le titre qui donnera son nom à l'album.
Une vrai révérence. S'ensuivent des adaptations toutes aussi époustouflantes les unes des autres..
Vous qui ne vous lassez pas des titres joué au fender , écoutez les versions de « Rocky Racoon », et de « Back in the USSR » et vous vacillerez.
Je suis sur qu'il aurait été en l'époque, avec le même personnel, capable d'adapter une version funky de la 40ème symphonie Mozart .
Je vous donne ma préférée ? C'est « Julia ». Chanson pour laquelle Ramsey Lewis abandonnera brièvement le Fender pour l'interpréter au piano.
John Lennon écrira cette chanson en hommage à sa mère qui aura succombé après qu'un flic bourré au volant l'eût renversé un soir... Authentique.
Cette version déchirante de Ramsey Lewis est à mettre au panthéon des œuvres indispensables.
Outre son talent à harmoniser les chœurs et les violons, Charles Stepney apportera également un ton parfois psychédélique à sa production, faisant intervenir quelques notes synthétiques entre chaque morceaux, créant une atmosphère envoutante sur certains titres, faisant parfois penser à sa période au sein du Rotary Connection.
Les critiques s'en seront peut être donné à cœur-joie à l'époque, mais je vous assure qu'il s'agit là d'une pièce monumentale, incontournable.
Il aura fallu attendre 35 ans pour que soit rééditée une version en cd et je ne m'étonne qu'à moitié qu'elle provienne une nouvelle fois du pays du soleil levant...
Je ne sais si mon fidèle client aura à attendre encore longtemps pour trouver dans les bacs une réédition du live d' Esther Phillips.
Je pense que je vais tout faire pour le convertir définitivement au regard de la lenteur que mettent les éditeurs à exhumer ces perles cachées...
J'adore ce petit jeu ; quand il vient chercher sa commande, les clients présents envient cette complicité que nous avons installé un jour, comme ça pour égayer le moment, lui donner un peu d'humour.
Il a une culture musicale très éclectique, mais il est surtout un grand collectionneur des Beatles, quand je dit grand , je pèse mes mots... Il va également jusqu'à acheter toutes les reprises et je peux vous assurer que vous êtes très loin de vous imaginer le nombre d'albums que ça peut faire. C'est totalement incroyable : vous avez des reprises au ukulélé, a-capella par des groupes vocaux de tout horizons, une autre chantée façon castafiore sorti en 69 totalement hilarant, des versions totalement déjantées par des groupes métal, sans compter bien sur toutes celles reprises par de très nombreux artistes plus connus qui vont de Franck Sinatra jusqu'à Noir Désir...
J'ai eu le bonheur de lui faire découvrir celle d' Ester Philips ( «And i love her, devenue pour la circonstance ` «And i love him» sortie en 1965 )
Et il attend toujours la réédition en cd du live de la même artiste, sorti lui le 31 Janvier 1970.
Il en est certains pour lesquels je ne pourrait rien faire pour les amener à se racheter une platine...
Et puis vint le jour où je lui fait découvrir ce chef d'œuvre sorti en décembre 1968...
J'ai bien vu qu'il essayait de cacher sa surprise, car trouver une reprise de son groupe fétiche dans un album, c'en est toujours une. Mais lorsqu'il s'aperçoit que l'album entier est dédié au mythique « Album Blanc » il n'en croit pas ses oreilles !
Ramsey Lewis sort « Mother's Nature's Son » en décembre 1968, c'est-à-dire un mois seulement après la sorti de l' «Album Blanc» des Beatles. C'est peu de dire qu'il était pressé d'en écrire une adaptation .
A l'instar du groupe de Liverpool, Ramsey Lewis en fera lui, une version plus courte : un disque suffira.
On peut imaginer qu'il aie souhaité ne pas être trop montré du doigt par les critiques de jazz de l'époque. N'ayant que très rarement signé ses propres titres depuis 1956, il était quelque peu malmené par certains journalistes, l'accusant de ne faire justement que des reprises.
Il avait auparavant repris « A hard day's night » et « And i love her » en 1965 et l'année suivante « Day Tripper ».
Je dis moi qu'il savait qu'il allait faire l'objet de maintes critiques mais qu'elles ne l'auraient empêchées pour rien au monde de sortir son disque.
Il réunira encore pour l'occasion le même personnel que dans l'album studio précédent ( Maiden voyage sorti la même année), ou l'on retrouve à la basse Cleveland -J- Eaton II, et Maurice White à la batterie (qui fondera deux ans plus tard Earth, Wind & Fire)
Le même producteur, et arrangeur également en la majestueuse personne de Charles Stepney, qui dès les premières secondes de l'album montrera tout son talent , en magnifiant le titre qui donnera son nom à l'album.
Une vrai révérence. S'ensuivent des adaptations toutes aussi époustouflantes les unes des autres..
Vous qui ne vous lassez pas des titres joué au fender , écoutez les versions de « Rocky Racoon », et de « Back in the USSR » et vous vacillerez.
Je suis sur qu'il aurait été en l'époque, avec le même personnel, capable d'adapter une version funky de la 40ème symphonie Mozart .
Je vous donne ma préférée ? C'est « Julia ». Chanson pour laquelle Ramsey Lewis abandonnera brièvement le Fender pour l'interpréter au piano.
John Lennon écrira cette chanson en hommage à sa mère qui aura succombé après qu'un flic bourré au volant l'eût renversé un soir... Authentique.
Cette version déchirante de Ramsey Lewis est à mettre au panthéon des œuvres indispensables.
Outre son talent à harmoniser les chœurs et les violons, Charles Stepney apportera également un ton parfois psychédélique à sa production, faisant intervenir quelques notes synthétiques entre chaque morceaux, créant une atmosphère envoutante sur certains titres, faisant parfois penser à sa période au sein du Rotary Connection.
Les critiques s'en seront peut être donné à cœur-joie à l'époque, mais je vous assure qu'il s'agit là d'une pièce monumentale, incontournable.
Il aura fallu attendre 35 ans pour que soit rééditée une version en cd et je ne m'étonne qu'à moitié qu'elle provienne une nouvelle fois du pays du soleil levant...
Je ne sais si mon fidèle client aura à attendre encore longtemps pour trouver dans les bacs une réédition du live d' Esther Phillips.
Je pense que je vais tout faire pour le convertir définitivement au regard de la lenteur que mettent les éditeurs à exhumer ces perles cachées...
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www.ramseylewis.com
www.charlesstepney.org
www.myspace.com/therotaryconnection
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