Malgré une carrière déjà bien remplie, riche d’un catalogue assez conséquent et de nombreuses collaborations, Raphael Saadiq est un artiste relativement discret. Ancien membre des groupes Tony! Toni! Toné! et Lucy Pearl, artiste et producteur reconnu, il marquait en 2008 son retour discographique avec The Way I See It, hommage incontestable à la soul de l’âge d’or. Sorti en septembre, ce disque s’est lentement imposé comme l’une des agréables surprises de l’année, sans pour autant bénéficier d’une promotion à la mesure de sa qualité.
Si une vague d’albums au style rétro a envahi les bacs des disquaires ces derniers temps, avec plus ou moins de réussite, l’œuvre de Raphaël Saadiq témoigne d’une démarche aboutie préservant une simplicité qui la distingue de celle de ses contemporains. En effet, il marque son originalité en rendant hommage à la soul classique, au lieu de simplement tenter de la remettre au goût du jour. En dehors du remix d’ Oh Girl à la fin de l’album, sur lequel la présence de Jay-Z parait anachronique, les autres titres font délibérément écho aux standards du genre, et nous proposent des sonorités relativement éloignées des productions actuelles.
Dans une démarche similaire à celle du groupe Sharon Jones & The Dap-Kings avec le funk, Saadiq nous replonge dans l’univers des labels mythiques Tamla-Motown et Stax Records, dont l’influence est indéniablement présente. Sans se prendre au sérieux et s’imprégnant totalement, tant vocalement que musicalement, du style de ses aînés, The Way I See It s’impose comme l’un des disques les plus intéressants de sa catégorie. En effet, Smokey Robinson, Sam Cooke ou encore Stevie Wonder viennent immédiatement à l’esprit à l’écoute de l’album, ce dernier honorant son héritier de sa présence à l’harmonica sur le titre Never Give You Up.
Les thématiques abordées sont simples, et tournent majoritairement autour de la question amoureuse, comme en attestent les titres des morceaux : Love That Girl, Staying in Love ou Just one Kiss. Cependant, Big Easy se démarque des autres, évoquant implicitement les douleurs résultantes du passage de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle Orléans. Raphael Saadiq s’est adjoint pour l’occasion les services du Rebirth Brass Band, originaire de la région, qui contribue à nous offrir l’un des passages les plus appréciables de l’album.
Nous attendions donc avec une certaine impatience de le voir sur scène défendre ce nouvel opus, afin de constater dans quelle mesure le parti pris vintage du disque allait y être transposé.
C’est donc au Showcase que Raphael Saadiq avait donné rendez-vous à son public parisien le 12 novembre 2008. Après ses passages dans la capitale en 2004 et 2005 pour la promotion de l’album Ray Ray, c’est donc dans une ambiance quelque peu différente que nous allions retrouver cet artiste aux multiples talents.
L’ouverture sur 100 Yard Dash, dernier extrait en date, donne immédiatement le ton du concert. Fidèle à l’esthétique et au son rétro du disque, la performance scénique de Raphael Saadiq s’inscrit parfaitement dans le prolongement de cette atmosphère propre aux années soixante. Alternant guitare, basse, chant et danse, il fait preuve d’un dynamisme mis en valeur par un excellent groupe, composé de sept musiciens et deux choristes. Mention spéciale à sa choriste, qui a assuré accompagnement vocal et chorégraphique avec une énergie débordante et continue.
Faisant preuve d’une maîtrise technique indéniable, le groupe a parfaitement servi les titres de Raphael Saadiq, proposant des arrangements efficaces, tirant parti de la présence d’une section de cuivres, comme en témoigne Big Easy, l’un des grands moments du concert. Naturellement, la plupart des titres du dernier opus ont été proposés, mais des morceaux antérieurs à ce dernier ont également été interprétés ; ainsi, (Lay Your Head On My) Pillow, Get Involved, ou encore Charlie Ray ont rappelé l’étendue du catalogue de l’artiste.
En un peu plus d’une heure trente, il a donc partagé quantité de titres, malheureusement écourtés pour certains, imposant néanmoins un rythme soutenu. Par ailleurs, la version mémorable de Skyye Can You Feel Me a su apporter un agréable contraste avec le reste des morceaux interprétés. Plus de dix minutes, ponctuées de passages instrumentaux, durant lesquelles il a su, accompagné de sa choriste, donner une autre dimension à l’extrait d’ Instant Vintage, et clore ce concert de la plus belle des manières.
Pour ceux qui auraient raté ce passage dans la capitale, il reviendra le 15 avril 2009 au Bataclan pour une session de rattrapage. Nul doute qu’après les retours positifs qui ont suivi le concert de novembre, le public sera nombreux à venir voir cet artiste talentueux évoluer sur scène.
Si une vague d’albums au style rétro a envahi les bacs des disquaires ces derniers temps, avec plus ou moins de réussite, l’œuvre de Raphaël Saadiq témoigne d’une démarche aboutie préservant une simplicité qui la distingue de celle de ses contemporains. En effet, il marque son originalité en rendant hommage à la soul classique, au lieu de simplement tenter de la remettre au goût du jour. En dehors du remix d’ Oh Girl à la fin de l’album, sur lequel la présence de Jay-Z parait anachronique, les autres titres font délibérément écho aux standards du genre, et nous proposent des sonorités relativement éloignées des productions actuelles.
Dans une démarche similaire à celle du groupe Sharon Jones & The Dap-Kings avec le funk, Saadiq nous replonge dans l’univers des labels mythiques Tamla-Motown et Stax Records, dont l’influence est indéniablement présente. Sans se prendre au sérieux et s’imprégnant totalement, tant vocalement que musicalement, du style de ses aînés, The Way I See It s’impose comme l’un des disques les plus intéressants de sa catégorie. En effet, Smokey Robinson, Sam Cooke ou encore Stevie Wonder viennent immédiatement à l’esprit à l’écoute de l’album, ce dernier honorant son héritier de sa présence à l’harmonica sur le titre Never Give You Up.
Les thématiques abordées sont simples, et tournent majoritairement autour de la question amoureuse, comme en attestent les titres des morceaux : Love That Girl, Staying in Love ou Just one Kiss. Cependant, Big Easy se démarque des autres, évoquant implicitement les douleurs résultantes du passage de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle Orléans. Raphael Saadiq s’est adjoint pour l’occasion les services du Rebirth Brass Band, originaire de la région, qui contribue à nous offrir l’un des passages les plus appréciables de l’album.
Nous attendions donc avec une certaine impatience de le voir sur scène défendre ce nouvel opus, afin de constater dans quelle mesure le parti pris vintage du disque allait y être transposé.
C’est donc au Showcase que Raphael Saadiq avait donné rendez-vous à son public parisien le 12 novembre 2008. Après ses passages dans la capitale en 2004 et 2005 pour la promotion de l’album Ray Ray, c’est donc dans une ambiance quelque peu différente que nous allions retrouver cet artiste aux multiples talents.
L’ouverture sur 100 Yard Dash, dernier extrait en date, donne immédiatement le ton du concert. Fidèle à l’esthétique et au son rétro du disque, la performance scénique de Raphael Saadiq s’inscrit parfaitement dans le prolongement de cette atmosphère propre aux années soixante. Alternant guitare, basse, chant et danse, il fait preuve d’un dynamisme mis en valeur par un excellent groupe, composé de sept musiciens et deux choristes. Mention spéciale à sa choriste, qui a assuré accompagnement vocal et chorégraphique avec une énergie débordante et continue.
Faisant preuve d’une maîtrise technique indéniable, le groupe a parfaitement servi les titres de Raphael Saadiq, proposant des arrangements efficaces, tirant parti de la présence d’une section de cuivres, comme en témoigne Big Easy, l’un des grands moments du concert. Naturellement, la plupart des titres du dernier opus ont été proposés, mais des morceaux antérieurs à ce dernier ont également été interprétés ; ainsi, (Lay Your Head On My) Pillow, Get Involved, ou encore Charlie Ray ont rappelé l’étendue du catalogue de l’artiste.
En un peu plus d’une heure trente, il a donc partagé quantité de titres, malheureusement écourtés pour certains, imposant néanmoins un rythme soutenu. Par ailleurs, la version mémorable de Skyye Can You Feel Me a su apporter un agréable contraste avec le reste des morceaux interprétés. Plus de dix minutes, ponctuées de passages instrumentaux, durant lesquelles il a su, accompagné de sa choriste, donner une autre dimension à l’extrait d’ Instant Vintage, et clore ce concert de la plus belle des manières.
Pour ceux qui auraient raté ce passage dans la capitale, il reviendra le 15 avril 2009 au Bataclan pour une session de rattrapage. Nul doute qu’après les retours positifs qui ont suivi le concert de novembre, le public sera nombreux à venir voir cet artiste talentueux évoluer sur scène.
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www.myspace.com/raphaelsaadiq
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