Sorti en 1977, on pourrait croire la chose vendue à des arrangements poisseux, pourtant on la jurerait sortie du début des 70’s. Façon James Brown sur There It Is, les hurlements suraigus en moins mais avec la même hargne à bouffer du beat. Un beat viscéral qui s’installe sur la platine en fracturant la porte à coups d’épaule avec une seule idée dans la grosse caisse : soumettre l’auditeur à la toute puissance du funk bestial venu d’Accra. Le terme du jour sera « brut ». Son brut, production brute, chant brut. Rob est bien funky, pas de tromperie sur la marchandise, mais brutalement funky. Sauvagement drivée par des coups de cowbell et escortée par des percus, les deux trucs définitifs du funk africain, la cadence ne lève le pied que pour partir dans une pesante et noire complainte habitée par une modulation de synthé acide. Chanter juste du début à la fin, Rob n’en a un peu rien à foutre et tous les accrocs vocaux sont pulvérisés par la force du rouleau compresseur porté à bout de cuivres par une section endurcie dans les fanfares militaires.
Merci Analog Africa pour la résurrection de cette tuerie d’Afrique, brutale comme un coup de machette dans les jarrets.
Merci Analog Africa pour la résurrection de cette tuerie d’Afrique, brutale comme un coup de machette dans les jarrets.