The Peeps Of Soul - TriBB To JB

Slam Jamz - 2007

Lundi 11 Février 2008

« Sans James Brown, pas de Funk, pas de Soul, pas de Hip-Hop ».
Chuck D.


The Peeps Of Soul - TriBB To JB
Tout Hard Rymer de Public Enemy qu’il est, Chuck D n’a jamais caché son admiration sans bornes et sans failles pour le Godfather, et aussi sulfureux et radical qu’ait pu être PE, le groupe à toujours posé un genou à terre devant James Brown, une vénération qui allait bien au-delà du domaine musical. Chuck D est de cette ancienne école pour qui le sampling servait à capter l’essence et l’énergie du morceau d’origine et non le potentiel commercial. De cette époque où le sampling profitait d’un vide juridique et où Public Enemy a été l’un des plus gros exploitant du gisement James Brown. Ecoutez n’importe quel titre du séminal It Takes A Nation Of Million To Hold Us Back, on y trouve un sample de James Brown à coup sur, parfois plus. Mais c’est peut-être aussi un des rares (seuls ?) groupes à avoir entamé par la suite des démarches avec les maisons de disques pour déclarer les samples et faire en sorte que la monnaie tombe aussi dans les caisses du samplé. All respect due to James Brown…qui en ferait autant aujourd’hui ?
De son côté, et même s’Il a enregistré Unity avec Bambataa et collaboré avec les Leaders Of The New School sur Universal James, James n’a pas toujours été tendre avec le hip-hop. Réglant d’abord ses comptes sur I’m Real en 1988, Il a ensuite complètement raté ses rendez-vous avec le monde du rap alors que Public Enemy semblait être le mieux placé pour une rencontre entre le Godfather et ses wize-guys (aparté : de son côté George Clinton à kické avec PE, NWA, Digital Underground, repris du Rakim…Atomic George !)
Aussi, quand le Soul Brother Number One a replié son costume et rangé à jamais ses bottines le 25 décembre 2006, Chuck D. devait être au premier rang de ceux qui avaient les yeux rouges car à part en le samplant ou en écrivant les notes de pochettes du Live In Dallas, Mista Chuck n’a jamais eu l’opportunité de servir James avec tous les égards qui lui sont dus. On serait tenté de dire que la rencontre entre les 2 Titans arrive un peu tard mais mieux vaut un rendez-vous manqué qu’une collaboration faite à partir de bandes. Ayons là une pensée pour l’album de duos posthumes de Marley et frémissons ensemble.
A part le vélo avec 3g dans le sang, existe-t-il un truc plus casse-gueule que reprendre du James Brown ? Vocalement, faut être là et aucun des artistes présents ne peut rivaliser avec James sur ce terrain, mais tous ont une qualité primordiale : they got Soul, you know ? Et avec ça, le label au quasi grand complet peut s’autoriser des reprises de Say It Loud, Get Up Get Into It Get Involved, Superbad, Talkin’ Loud And Sayin’ Nothing et toute une sélection impitoyable de tunes sans trahir une seconde l’âme et la musique du Godfather
Tribb To Jb est un serment d’allégeance à celui dont le fauteuil est bien trop immense pour qu’un autre puisse prétendre venir s’y asseoir un jour. Une remise à l’heure adressée a ceux qui ont souillé Sa musique à des fins mercantiles (Quand tu samples James Brown, tu ne peux pas traiter tes sœurs de putes). Un album sous stéroïdes hip-hop où Kyle Jason peut s’autoriser It’s A Man’s Man’s World et les Impossebulls un King Heroin revisité spoken word. Où Ms Ro reprend avec autant de hargne que l’original Mama Feel Good de Lynn Collins et où Johnny Juice entrechoque ses platines avec les instruments.
Slam Jamz paie son tribut à James Brown, une grosse liasse de billets de 100 $.

PS : Fred Wesley, Maceo Parker, Bootsy Collins, Clyde Stubblefield, Jabo Starks, Marva Withney, Martha High, tous ces gens sont encore dans le circuit, quel album aurait-on pu entendre si d’authentiques Jb’s étaient venus en renforts ?

Muzul

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James Brown !
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