Quelques jours après la sortie de leur troisième album éponyme, le groupe britannique Portico Quartet faisait halte ce lundi à Paris au Café de la Danse pour présenter en live ce nouveau projet.
Mettant évidemment l'accent sur cet audacieux disque modern jazz à l'accent électro, le concert a aussi été l'occasion pour le groupe de relire certains titres d'Isla, leur second disque, à l'aune d'une nouvelle approche artistique incluant donc désormais de nombreux effets digitaux.
Autour de Duncan Bellamy, véritable homme orchestre maîtrisant à présent aussi bien sa batterie qu'une myriade de samplers et autres boites à rythmes, on a retrouvé avec bonheur le saxophone soprano de Jack Wyllie et le jeu de contrebasse façon violoncelle du facétieux Milo Fitzpatrick.
Le fameux "Hang", instrument de percussion étonnant et indissociable du quartet, était évidemment de la partie, dorénavant confié aux bons soins du nouveau venu Kier Vine, par ailleurs aussi en charge des claviers.
Au coeur de cette nouvelle tournée on notera la place centrale de la rythmique, complexe, fascinante et accentuée par l'utilisation récurrente de loops, qu'elles soient jouées live par l'un des musiciens ou enregistrées puis régurgitées à l'infini via les machines de Duncan Bellamy. Le show se donne donc par moments des accents de set deep techno voir dubstep londonien et l'on regrette alors presque d'être assis tant ces vibrations souterraines parlent au corps.
Ce travail sur le rythme n'entame en rien la poésie caractéristique des productions du groupe. Elle flotte ainsi toujours dans l'air, au détour de passages plus jazz où le "Hang", le sax soprano et la contrebasse reprennent alors le dessus pour essaimer de touchantes mélodies.
Ce remarquable concert aura donc permis de découvrir grandeur nature les multiples façettes d'un quatuor novateur qui devrait à n'en pas douter pousser de plus en plus loin ses expérimentations sonores au gré d'une tournée qui devrait culminer lors des bons festivals indie/jazz de l'été !
Ce remarquable concert aura donc permis de découvrir grandeur nature les multiples façettes d'un quatuor novateur qui devrait à n'en pas douter pousser de plus en plus loin ses expérimentations sonores au gré d'une tournée qui devrait culminer lors des bons festivals indie/jazz de l'été !
Ci-dessous deux extraits de la soirée. Tout d'abord le quasi tribal Lacker Boo, puis la face plus tranquille du groupe avec un joli mélange entre Rubidium, titre du nouvel album, et un extrait de leur second album Isla que je pense être le morceau Lines
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