Né en 1942 sur l’île de Tortola dans les Caraïbes, il grandit sur l’île de St. Thomas, élevé par un père guitariste qui vénère Nat King Cole. Il débarque à New York au milieu des années 60 avec la ferme intention de faire partager sa musique au monde. Il sort sur RCA en 1970 son premier LP, I Am Now, disque d’un crooner à l’accent exotique, enveloppé dans un tapis de cordes. Essentiellement composé de reprises (« The Shadow of your smile » titre pourtant maintes et maintes fois repris, est exceptionnel, la voix de Lucien y prend toute sa dimension dramatique, tout comme sur « A Time for Us » de Lalo Schifrin, tiré du film Romeo and Juliet, le classique « Love for Sale » de Cole Porter, le magnifique « Dindi » de Tom Jobim, ou encore « My Cherie Amour » de Stevie Wonder) l’album est un classique du courant Jazz/Soul.
Autre classique, trois ans plus tard, en 1973, son deuxième album, Rashida, où il développe un aspect plus R&B. Mais, comme il le dit lui-même, dans son R&B, le B signifie plus Bossa que Blues ! Sur des tempo samba langoureux, il caresse le nylon des cordes de sa guitare en scattant ses textes poétiques. En tant qu’arrangeur, il exprime aussi son amour des mélodies, créant des ambiances romantiques à souhait (« Kuenda », « Would You Believe in Me ») sans pour autant en rajouter dans le pathos. Amis célibataires, il vous faut cet album pour votre prochain rendez-vous galant ! Je garantie le résultat : il s’agit là d’un des albums les plus romantiques jamais gravés sur microsillons.
Le 3e album de Jon Lucien, Mind’s Eye, sort en 1974. Lucien a pris de l’assurance, autant dans son rôle d’arrangeur que dans celui de chanteur. Il est plus disposé à mettre en avant l’aspect caribéen de sa musique en expérimentant des nouvelles textures et instrumentations. A cette époque, Bob Marley est en train de percer sur le marché anglais et européen. Lucien pense donc qu’il est temps pour lui de ne plus seulement faire des covers et de proposer ses propres compositions. Le groupe qui l’entoure pour cet album est composé de Mitch Kerper au piano Rhodes, de Cameron Crown à la basse, de Steve Thornton aux percussions et de Richard "Kebo" Harrigan à la batterie, auxquels s’ajoutent quelques amis, dont les grands Billy Butler (guitares) et Ralph MacDonald (percussions).
Guitares bossa , basse fretless, back-singers de choix, quelques synthétiseurs bien placés, percussions discrètes mais omniprésentes et arrangements orchestraux de Dave Grusin (superbe travail sur «World of Joy») font que cet album est peut être encore meilleur que Rashida. La sensualité et l’émotion sincère présentes dans le chant baryton de Lucien y font pour beaucoup. Les paroles mêlant conscience politique et spiritualité ne sonnent jamais datées et ne tombent pas dans le travers de la naïveté « peace & love ». Exotisme, jazz gorgé de soul, romantisme jamais mièvre : personnes de bon goût il est grand temps pour vous de posséder au moins UN disque de Jon Lucien ! Un artiste qui mérite bien plus que d’être catalogué «crooner exotique suranné».
Autre classique, trois ans plus tard, en 1973, son deuxième album, Rashida, où il développe un aspect plus R&B. Mais, comme il le dit lui-même, dans son R&B, le B signifie plus Bossa que Blues ! Sur des tempo samba langoureux, il caresse le nylon des cordes de sa guitare en scattant ses textes poétiques. En tant qu’arrangeur, il exprime aussi son amour des mélodies, créant des ambiances romantiques à souhait (« Kuenda », « Would You Believe in Me ») sans pour autant en rajouter dans le pathos. Amis célibataires, il vous faut cet album pour votre prochain rendez-vous galant ! Je garantie le résultat : il s’agit là d’un des albums les plus romantiques jamais gravés sur microsillons.
Le 3e album de Jon Lucien, Mind’s Eye, sort en 1974. Lucien a pris de l’assurance, autant dans son rôle d’arrangeur que dans celui de chanteur. Il est plus disposé à mettre en avant l’aspect caribéen de sa musique en expérimentant des nouvelles textures et instrumentations. A cette époque, Bob Marley est en train de percer sur le marché anglais et européen. Lucien pense donc qu’il est temps pour lui de ne plus seulement faire des covers et de proposer ses propres compositions. Le groupe qui l’entoure pour cet album est composé de Mitch Kerper au piano Rhodes, de Cameron Crown à la basse, de Steve Thornton aux percussions et de Richard "Kebo" Harrigan à la batterie, auxquels s’ajoutent quelques amis, dont les grands Billy Butler (guitares) et Ralph MacDonald (percussions).
Guitares bossa , basse fretless, back-singers de choix, quelques synthétiseurs bien placés, percussions discrètes mais omniprésentes et arrangements orchestraux de Dave Grusin (superbe travail sur «World of Joy») font que cet album est peut être encore meilleur que Rashida. La sensualité et l’émotion sincère présentes dans le chant baryton de Lucien y font pour beaucoup. Les paroles mêlant conscience politique et spiritualité ne sonnent jamais datées et ne tombent pas dans le travers de la naïveté « peace & love ». Exotisme, jazz gorgé de soul, romantisme jamais mièvre : personnes de bon goût il est grand temps pour vous de posséder au moins UN disque de Jon Lucien ! Un artiste qui mérite bien plus que d’être catalogué «crooner exotique suranné».
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Jon Lucien - Adoration :
Quand une mélodie romantique rencontre le jazz : un bijou à offrir à l’être aimé … Jon Lucien avait-il écouté Nick Drake lorsqu’il a écrit ce morceau ? Mystère. Mais quelle beauté !
Jon Lucien - The Ghetto Song :
Une autre facette du talent de Jon Lucien avec ce morceau plus « up tempo » qui est aussi LE morceau engagé de l’album . Une bombe pour les dancefloors , pas très originale mais sans doute représentative de l’esprit New York , 1974
Jon Lucien - World of Joy :
Appréciez le mariage de la voix suave de Lucien et des arrangements parfaits de Dave Grusin
Ce disque seul est un peu difficile à trouver, mais ruez vous sur ce coffret qui compile les 3 premiers albums de Jon Lucien : ICI. A ce prix là, vous n'avez pas d’excuses.
Quand une mélodie romantique rencontre le jazz : un bijou à offrir à l’être aimé … Jon Lucien avait-il écouté Nick Drake lorsqu’il a écrit ce morceau ? Mystère. Mais quelle beauté !
Jon Lucien - The Ghetto Song :
Une autre facette du talent de Jon Lucien avec ce morceau plus « up tempo » qui est aussi LE morceau engagé de l’album . Une bombe pour les dancefloors , pas très originale mais sans doute représentative de l’esprit New York , 1974
Jon Lucien - World of Joy :
Appréciez le mariage de la voix suave de Lucien et des arrangements parfaits de Dave Grusin
Ce disque seul est un peu difficile à trouver, mais ruez vous sur ce coffret qui compile les 3 premiers albums de Jon Lucien : ICI. A ce prix là, vous n'avez pas d’excuses.