En 50 ans de carrière, Manu Dibango se sera assuré quelques hauts faits d’armes notables : passage à l’Apollo, partage de l’affiche avec James Brown lors du mythique Ali-Foreman au Zaïre, le plus impérissable étant d’avoir fait cracher au bassinet Michael Jackson pour plagiat. Le Lion Indomptable à l’indécrochable sourire, incarnation du groove à l’africaine, est un spécimen old timer comme il en reste malheureusement de moins en moins et dont nos rappers locaux ont su se rappeler le moment venu : samplé par le Ministère AMER avant que chacun des membres ne subisse le destin tragique qu’on leur connaît, Manu Dibango a aussi été appelé à la rescousse par les Little de Vitry sur Ressens le Son dans les 90’s (attention, on sort les dossiers),
Réédité par le label Hy & Fly, Africadelic est de ces albums auxquels le sampling a conféré une réputation de graal à mesure que les exemplaires en circulation se raréfiaient augmentant par la même considérablement leur cote.
Mis en boîte en une semaine pour servir de fond sonore à des émissions de télé françaises en demande de son afro-urbain, le sens et la puissance du groove du Camerounais se chargent pourtant d’en faire autre chose qu’un simple album de commande. Titres courts donc obligation d’aller à l’essentiel, pas le temps de faire une danse incantatoire avant le sacrifice de l’auditeur sur l’autel de l’Afro-Soul-Thing. Plongée directe dans une marmite bouillante d’un groove vaudou et tribalement funk, scarification à grands coups de guitares, piétinement par un troupeau de cuivres massifs dont la fabrication a sans nul doute nécessité une immense partie de la production Zambienne de ce minerai, le bon déroulement du rite étant guidé par les percussions qui mènent au supplice ultime : l'empalement par les javelots-saxo du maitre des lieux.
En dépit d’un format réduit (une trentaine de minutes, soit une intro comparé aux normes en vigueur aujourd’hui) Africadelic, se révèle vite comme une pièce captivante à la fois Soul et funk, rock et jazz, urbaine et africaine.
Un album d’ambiance qui s’écoute d’une seule traite, pour les fans de Lafayette Afro Rock Band (les étirements jazz en moins), Mandingo, et consorts.
Réédité par le label Hy & Fly, Africadelic est de ces albums auxquels le sampling a conféré une réputation de graal à mesure que les exemplaires en circulation se raréfiaient augmentant par la même considérablement leur cote.
Mis en boîte en une semaine pour servir de fond sonore à des émissions de télé françaises en demande de son afro-urbain, le sens et la puissance du groove du Camerounais se chargent pourtant d’en faire autre chose qu’un simple album de commande. Titres courts donc obligation d’aller à l’essentiel, pas le temps de faire une danse incantatoire avant le sacrifice de l’auditeur sur l’autel de l’Afro-Soul-Thing. Plongée directe dans une marmite bouillante d’un groove vaudou et tribalement funk, scarification à grands coups de guitares, piétinement par un troupeau de cuivres massifs dont la fabrication a sans nul doute nécessité une immense partie de la production Zambienne de ce minerai, le bon déroulement du rite étant guidé par les percussions qui mènent au supplice ultime : l'empalement par les javelots-saxo du maitre des lieux.
En dépit d’un format réduit (une trentaine de minutes, soit une intro comparé aux normes en vigueur aujourd’hui) Africadelic, se révèle vite comme une pièce captivante à la fois Soul et funk, rock et jazz, urbaine et africaine.
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En savoir plus :
Lecture indispensable de "Trois kilo de café;, l'autobiographie de Manu Dibango par Danielle Rouard qui se trouve un peu partout en format de poche.
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www.manudibango.net
www.hiflyrecords.com
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