En 2010 le premier album du chanteur américain Gregory Porter (intitulé Water) fut une sacrée surprise. Au-delà de la découverte d'une voix remarquable, on s'y délectait de textes finement ciselés, poétiques, parfois engagés, ainsi que d'un son ennivrant, oscillant entre jazz classieux et afro/spiritual.
Début 2011 une nomination aux Grammy et l'adoption du titre phare du disque "1960 What?" par quelques bons DJs, parviennent à faire réellement décoller l'artiste qui élargit progressivement un auditoire s'étendant même jusqu'aux fans de soulful house music, séduits par d'excellent remixes sortis en fin d'année.
Battant le fer tant qu'il est encore brûlant, ce chanteur atypique revient à présent avec un second disque, Be Good, qui sonne comme une éclatante confirmation sur le label Motéma Music.
Toujours entouré de son excellent quatuor de musiciens (Chip Crawford au piano, Yosuke Sato au sax, AAron James à la basse et Emanuel Harrold à la batterie) Gregory Porter s'y fait encore caméléon, capable d'émouvoir dans une multitude de registres depuis de superbes balades romantiques (Painted On Canvas, Real Good Hands ...) jusqu'à un jazz plus énergique façon big-band (Work Song, On My Way To Harlem), voir des titres plus soul (The Way You Want To Live, Be Good). Il s'offre même le luxe d'une épatante cover accapella du classique de Billie Holiday God Bless The Child !
L'orchestration, synonyme de douceur et de volupté, est elle aussi impeccable avec une section rythmique d'une rare finesse sur laquelle s'épanouissent le piano de Chip Crawford et le sax alto de Yosuke Alto. Si la revue de styles est large elle sonne toujours juste et respire l'authenticité. Il faut dire que le format des morceaux, en général assez longs, fait fi des contraintes des radios commerciales pour laisser le temps au chanteur et à ses musiciens d'aller au bout de leurs idées.
Côté lyrics la qualité d'écriture de Porter fait encore mouche. On la ressent d'autant mieux que sa voix magnifique s'accompagne d'une diction fluide et claire qui permet même à un public non familier de la langue de Shakespeare de ressentir toute la poésie des textes.
Au même titre qu'un José James, Gregory Porter s'affirme donc avec Be Good comme un artiste complet, aussi brillant interprète que talentueux écrivain. Un disque indispensable à découvrir en live le 2 Juin prochain à La Cigale !
Ci-dessous deux extraits, Be Good (Lion's Song) et On My Way To Harlem :
Début 2011 une nomination aux Grammy et l'adoption du titre phare du disque "1960 What?" par quelques bons DJs, parviennent à faire réellement décoller l'artiste qui élargit progressivement un auditoire s'étendant même jusqu'aux fans de soulful house music, séduits par d'excellent remixes sortis en fin d'année.
Battant le fer tant qu'il est encore brûlant, ce chanteur atypique revient à présent avec un second disque, Be Good, qui sonne comme une éclatante confirmation sur le label Motéma Music.
Toujours entouré de son excellent quatuor de musiciens (Chip Crawford au piano, Yosuke Sato au sax, AAron James à la basse et Emanuel Harrold à la batterie) Gregory Porter s'y fait encore caméléon, capable d'émouvoir dans une multitude de registres depuis de superbes balades romantiques (Painted On Canvas, Real Good Hands ...) jusqu'à un jazz plus énergique façon big-band (Work Song, On My Way To Harlem), voir des titres plus soul (The Way You Want To Live, Be Good). Il s'offre même le luxe d'une épatante cover accapella du classique de Billie Holiday God Bless The Child !
L'orchestration, synonyme de douceur et de volupté, est elle aussi impeccable avec une section rythmique d'une rare finesse sur laquelle s'épanouissent le piano de Chip Crawford et le sax alto de Yosuke Alto. Si la revue de styles est large elle sonne toujours juste et respire l'authenticité. Il faut dire que le format des morceaux, en général assez longs, fait fi des contraintes des radios commerciales pour laisser le temps au chanteur et à ses musiciens d'aller au bout de leurs idées.
Côté lyrics la qualité d'écriture de Porter fait encore mouche. On la ressent d'autant mieux que sa voix magnifique s'accompagne d'une diction fluide et claire qui permet même à un public non familier de la langue de Shakespeare de ressentir toute la poésie des textes.
Au même titre qu'un José James, Gregory Porter s'affirme donc avec Be Good comme un artiste complet, aussi brillant interprète que talentueux écrivain. Un disque indispensable à découvrir en live le 2 Juin prochain à La Cigale !
Ci-dessous deux extraits, Be Good (Lion's Song) et On My Way To Harlem :