On aurait presque fini par croire que New-York détenait l’exclusivité des droits dès qu’il s’agissait de Soul retro. Et pourtant non. Et même si l’origine peut en premier lieu paraitre incongrue, c’est bien d’Espagne que viennent The Pepper Pots et leur Soul sixties sucrée. Sucrée ? Sucrée comment ? Comme un touron qui sature la gorge de miel et que les diabétiques refusent d’approcher à moins de 100 mètres ? Plutôt sucré comme du Motown. Comme une friandise pétillante qu’on suçote d’abord sans prétention en se disant que c’est pas mauvais mais pas sûr qu’on y revienne. Et puis on enchaine les berlingots. Trois parfums féminins mélangés, des basses moelleuses, des cordes légères, des couches de cuivres et des pépites de claviers. Pas mal du tout finalement ! On est même surpris de tomber sur des éclats de musique Jamaïcaine aux arômes des danseries Ska du Studio One de Sir Coxsone Dodd. Dans leur fidélité esthétique sonore et visuelle au 60’s, The Pepper Pots auraient pu donner dans le fruit confit rance et périmé, au lieu de ça ils ont façonné un de ces bonbons qu’on semble connaitre depuis toujours, qui n’apporte pas de surprise majeure mais qui se démarque sans peine au milieu de tous ces linéaires dégoulinants de sirop et de guimauve fluorescente.
Avec en artisan sucrier-producteur, le guitariste-Mc Binky Griptite. Comme quoi on en revient finalement toujours à New-York…
Avec en artisan sucrier-producteur, le guitariste-Mc Binky Griptite. Comme quoi on en revient finalement toujours à New-York…