Damon Albarn est un véritable touche-à-tout du son.
Non content d'avoir marqué l'histoire de la musique indie-pop britannique à la fin des années 90 via son groupe Blur, il n'a cessé depuis de s'investir dans une multitude de projets artistiques novateurs qui l'ont notamment vu se risquer avec succès dans les sphères du hip-hop et des sonorités afro/world.
On pense bien sur à Gorillaz mais aussi plus récemment à ses nombreuses collaborations avec des artistes africains dont le batteur de Fela Tony Allen, le légendaire joueur de Kora malien Toumani Diabaté ou encore les Kenyans du Owiny Sigoma Band dont le premier album explosif fut l'une des révélations de 2011.
Confirmant son histoire d'amour pour la musique africaine il revient avec un nouvel ovni musical intitulé Rocket Juice & The Moon pour lequel il a rassemblé un plateau de grande qualité autour du fantasque bassiste des Red Hot Chili Peppers, Flea, et de son ami Tony Allen (décidemment très actif en ce moment après sa participation au dernier disque d'Ebo Taylor ).
Citons pêle-mêle Erykah Badu, la chanteuse franco-malienne Fatoumata Diawara (dont je ne saurai trop vous recommander le sublime premier album Fatou, sorti l'an passé), les cuivres du Hypnotic Brass Ensemble, ou le rapper ghanéen M.anifest.
Mélange des cultures, mariage des influences, dialogue des styles, tels sont les thèmes qui viennent à l'esprit à l'écoute des 20 titres qui composent le disque. Albarn prouve une fois encore qu'il est un producteur hors-pair, sachant tirer le meilleur d'une dream team de talents dont on sent qu'ils ont pris un plaisir immense à défricher de nouvelles friches sonores. Les pistes dessinées par les uns et les autres sont multiples. On se promène entre afrobeat, hip-hop, soul, highlife ou dub mais sans jamais se perdre tant la carte d'ensemble de ce Rocket Juice & The Moon est au final très cohérente, axée autour du phénoménal cadre rythmique forgé par le duo Allen-Flea.
Il est assez difficile de ressortir un titre plutôt qu'un autre car on a affaire à un vrai concept album qu'on appréciera d'autant plus qu'on le laissera tourner en boucle sans céder à la mode du zapping. Pour vous mettre l'eau à la bouche (voir aux oreilles) voici néanmoins trois extraits assez symboliques de sa diversité. Tout d'abord Manuela, où Erykah Badu s'essaie avec brio à l'afro-groove futuriste, puis Chop-Up et sa ligne de guitare qui respire la joie et la gaieté, enfin la jolie ballade soul Poison où l'on retrouve avec bonheur Damon Albarn version chanteur :
Non content d'avoir marqué l'histoire de la musique indie-pop britannique à la fin des années 90 via son groupe Blur, il n'a cessé depuis de s'investir dans une multitude de projets artistiques novateurs qui l'ont notamment vu se risquer avec succès dans les sphères du hip-hop et des sonorités afro/world.
On pense bien sur à Gorillaz mais aussi plus récemment à ses nombreuses collaborations avec des artistes africains dont le batteur de Fela Tony Allen, le légendaire joueur de Kora malien Toumani Diabaté ou encore les Kenyans du Owiny Sigoma Band dont le premier album explosif fut l'une des révélations de 2011.
Confirmant son histoire d'amour pour la musique africaine il revient avec un nouvel ovni musical intitulé Rocket Juice & The Moon pour lequel il a rassemblé un plateau de grande qualité autour du fantasque bassiste des Red Hot Chili Peppers, Flea, et de son ami Tony Allen (décidemment très actif en ce moment après sa participation au dernier disque d'Ebo Taylor ).
Citons pêle-mêle Erykah Badu, la chanteuse franco-malienne Fatoumata Diawara (dont je ne saurai trop vous recommander le sublime premier album Fatou, sorti l'an passé), les cuivres du Hypnotic Brass Ensemble, ou le rapper ghanéen M.anifest.
Mélange des cultures, mariage des influences, dialogue des styles, tels sont les thèmes qui viennent à l'esprit à l'écoute des 20 titres qui composent le disque. Albarn prouve une fois encore qu'il est un producteur hors-pair, sachant tirer le meilleur d'une dream team de talents dont on sent qu'ils ont pris un plaisir immense à défricher de nouvelles friches sonores. Les pistes dessinées par les uns et les autres sont multiples. On se promène entre afrobeat, hip-hop, soul, highlife ou dub mais sans jamais se perdre tant la carte d'ensemble de ce Rocket Juice & The Moon est au final très cohérente, axée autour du phénoménal cadre rythmique forgé par le duo Allen-Flea.
Il est assez difficile de ressortir un titre plutôt qu'un autre car on a affaire à un vrai concept album qu'on appréciera d'autant plus qu'on le laissera tourner en boucle sans céder à la mode du zapping. Pour vous mettre l'eau à la bouche (voir aux oreilles) voici néanmoins trois extraits assez symboliques de sa diversité. Tout d'abord Manuela, où Erykah Badu s'essaie avec brio à l'afro-groove futuriste, puis Chop-Up et sa ligne de guitare qui respire la joie et la gaieté, enfin la jolie ballade soul Poison où l'on retrouve avec bonheur Damon Albarn version chanteur :