Que pouvait faire de plus le Dr Funkenstein après avoir produit des albums aux millésimes impérissables qu’il s’agisse de Funkadelic ou de Parliament ? L’expérience ultime, la fusion de ses 2 créatures dans un seul et même album avec, malheureusement, un grand perdant : Funkadelic lui-même. L’épisode Tales Of Kidd Funkadelic/Hardcore Jollies avait marqué un changement : si le second était plus dans la veine de ce qu’on pouvait attendre de ce groupe, le premier ressemblait plus à du Parliament. One Nation confirme la cassure et pose une nouvelle balise : il n’y a plus de barrières entre les 2 combos phares de Clinton. Il y a du P. Funk. Point. Du P.Funk de grande qualité certes, mais dans lequel la folie qui caractérisait Funkadelic est mise au placard.
Un titre génial (les abus en tous genres ne peuvent pas tout expliquer, je suis intimement persuadé que Clinton a eu une intervention divine) qui deviendra même un slogan qui fera le tour du globe et sera repris jusque dans le Rap, des très bons morceaux qui comme à l’accoutumée passent par toute une variété de styles musicaux entremêlés et mixés, un Pedro Bell qui s’est mis au diapason en créant une de ses meilleures pochettes…Tout est extrêmement bien fait et démontre encore une fois tout le talent créatif de Clinton et des siens. Mais il manque un truc. Et ce truc c’est l’essentiel : les sonorités rock n’ furious, marque indélébile et caractéristique de Funkadelic. La guitare est pourtant belle et bien là, tenue avec brio par Michael Hampton , mais sans cette folie débridée. Un peu trop contenue dans l’ensemble. Moins « feeling » en fait. Ce même Hampton conscient de la tonalité un peu soft de l’album dira que sur ce coup, et pour la première fois dans l’histoire du groupe « des gens nous ont botté le cul, les Aerosmith, Deep Purple et Ozzy Osbourne ». Le titre phare One Nation Under A Groove les propulsera dans les charts devenant un véritable hymne à lui tout seul, faisant décoller la fusée Funkadelic mais larguant au passage l’étage qui faisait tout son caractère. En dépit de la réelle richesse de l’album conjuguée à la réussite commerciale, Gary Shider dira de ce morceau qu’il est bubblegum ajoutant la sentence définitive : « Funkadelic was supposed to be rock ! »… Et c’est bien là le problème : le rock n’étant plus convié aux grandes partouzes musicales que furent les précédents albums, One Nation… sonne donc beaucoup plus abordable et par la même semble moins aventureux que ce à quoi nous étions habitués.
Occupé à produire des myriades de groupes parallèles tous plus terribles les uns que les autres ( Parlet , Brides Of Dr Funkestein , Bootsy’s Rubber Band , Horny Horns …sans oublier les albums de folie sortis à la même époque par le siamois du P., Parliament) Clinton ne se concentre plus uniquement sur sa créature fétiche. Résultat, il faut se rendre à l’évidence : le Funkadelic qui a gravé des albums tout autant hallucinés qu’hallucinant n’officiera désormais plus. La boucle est d’ailleurs bouclée par une reprise live de Maggot Brain : le rookie Hampton reprenant la géniale inspiration du maître Hazel. Le flambeau a changé de main mais a perdu la flamme…
D’aucuns considèrent que c’est là le meilleur album d’où discorde, le meilleur album étant…allez, les 10 premiers à m’envoyer un mail avec la bonne réponse gagnent une copie de la vidéo où j’imite Eddie Hazel . Sans guitare. C’est certes un très bon album, qui a giflé nombre de concurrents et de fans, et qui a assis Clinton sur le trône de l’empereur du funk trustant toute la black music avec ses productions. Mais ça n’est pas du Funkadelic.
Sans moi.
Un titre génial (les abus en tous genres ne peuvent pas tout expliquer, je suis intimement persuadé que Clinton a eu une intervention divine) qui deviendra même un slogan qui fera le tour du globe et sera repris jusque dans le Rap, des très bons morceaux qui comme à l’accoutumée passent par toute une variété de styles musicaux entremêlés et mixés, un Pedro Bell qui s’est mis au diapason en créant une de ses meilleures pochettes…Tout est extrêmement bien fait et démontre encore une fois tout le talent créatif de Clinton et des siens. Mais il manque un truc. Et ce truc c’est l’essentiel : les sonorités rock n’ furious, marque indélébile et caractéristique de Funkadelic. La guitare est pourtant belle et bien là, tenue avec brio par Michael Hampton , mais sans cette folie débridée. Un peu trop contenue dans l’ensemble. Moins « feeling » en fait. Ce même Hampton conscient de la tonalité un peu soft de l’album dira que sur ce coup, et pour la première fois dans l’histoire du groupe « des gens nous ont botté le cul, les Aerosmith, Deep Purple et Ozzy Osbourne ». Le titre phare One Nation Under A Groove les propulsera dans les charts devenant un véritable hymne à lui tout seul, faisant décoller la fusée Funkadelic mais larguant au passage l’étage qui faisait tout son caractère. En dépit de la réelle richesse de l’album conjuguée à la réussite commerciale, Gary Shider dira de ce morceau qu’il est bubblegum ajoutant la sentence définitive : « Funkadelic was supposed to be rock ! »… Et c’est bien là le problème : le rock n’étant plus convié aux grandes partouzes musicales que furent les précédents albums, One Nation… sonne donc beaucoup plus abordable et par la même semble moins aventureux que ce à quoi nous étions habitués.
Occupé à produire des myriades de groupes parallèles tous plus terribles les uns que les autres ( Parlet , Brides Of Dr Funkestein , Bootsy’s Rubber Band , Horny Horns …sans oublier les albums de folie sortis à la même époque par le siamois du P., Parliament) Clinton ne se concentre plus uniquement sur sa créature fétiche. Résultat, il faut se rendre à l’évidence : le Funkadelic qui a gravé des albums tout autant hallucinés qu’hallucinant n’officiera désormais plus. La boucle est d’ailleurs bouclée par une reprise live de Maggot Brain : le rookie Hampton reprenant la géniale inspiration du maître Hazel. Le flambeau a changé de main mais a perdu la flamme…
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Sans moi.
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