Funkadelic - The Electric Spanking of War Babies

Mercredi 25 Mai 2005

Warner
1981


Funkadelic - The Electric Spanking of War Babies
Que vaut encore Funkadelic en 1981 ? Le P. Funk vient de connaître ses heures de gloires, Parliament a livré son dernier album, les divers groupes satellites ont cartonné. Que vaut encore Funkadelic ? Un dernier album qui sent la pénible fin de carrière ? Des bricoles enregistrées à la va vite sans trop de conviction et encore moins d’imagination ? Ben bizarrement, rien de tout ça. Aussi surprenant que ça puisse paraître, après plus de 20 ans de carrière, 9 albums et malgré l’arrivée des technologies qui vont plonger la musique dans le synthétique et le froid pendant presque 10 ans, Funkadelic trouve encore la ressource pour une ultime livraison. Amputée de Bernie Worrell mais réalisée avec un nombre conséquent de musiciens, celle-ci avance sans aucun fil directeur particulier, juste des morceaux qui s’écoutent tranquillement. On reste dans un esprit proche de Uncle Jam Wants You sur des morceaux du type Electric Spanking Of War Babies , Electro Cuties , ou Oh, I, bonnes grosses pièces de funk avec de belles saillies de guitare que l’on jurerait sortis des mêmes sessions que la triplette Uncle Jam-Knee Deep-Freak Of The Week tant la filiation est flagrante. Du funk au riff de cuivre entêtant sur Funk Get Stronger et surtout Funk Get Stronger II , version différente mais bien meilleure qui unit sur le même groove 2 dingos de choix : George Clinton et Sly Stone qui connaissait certainement là un de ses derniers sursauts de lucidité avant de re-sombrer dans les ténèbres. Des percussions pour un morceau très « ambiance jungle », du reggae (pas extrêmement convaincant), un hommage aux Beatles sur la reprise éclair de 30 secondes de She Loves You …(l’écoute d’Osmium / Rhemium / First Thangs permet de s’apercevoir que le son anglais n’a pas laissé Clinton indifférent). Icka Prick clôture le bal en douceur avec nappes de synthés et choeurs gospel féminins, Funkadelic plie les gaules pour de bon la fête est terminée.
Alors d’accord, les meilleurs albums et les meilleures années sont derrière mais il y a plus déshonorant comme sortie. Un honnête album de P. Funk sur lequel Clinton assure lui-même une grande partie des voix, élégante manière de préparer sa future carrière solo, le tout emballé dans une pochette délirante et provocante de Pedro Bell très inspiré (censurée à l’époque…l’amériqueuuu, l’amériqueuuuu…), mais certainement pas l’album de trop pour ce groupe mythique qui ne s’est jamais embarrassé de limites, a brassé toutes les influences, a aboli toutes les frontières entre les musiques.
The U.S. Funk Mob.
For life.





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